Deux jours après l’attaque contre les installations pétrolières de l’Arabie Saoudite, les cours du pétrole ont grimpé de 10 % ce lundi. Cette attaque a réduit de moitié la production du pays à 5,7 millions de barils par jours, soit 6 % de l’approvisionnement mondial.
Cette hausse profite à plein aux pays producteurs qui voient le cours du baril s’enflammer. Ce lundi, le Brent de la mer du Nord a pris 10,08 % à 66,29 dollars le baril après avoir gagné jusqu’à 19,5 %, du jamais vu depuis le 14 janvier 1991.
Parmi eux, le Gabon qui a adopté en juillet dernier un nouveau code des Hydrocarbures particulièrement attractif pour les investisseurs et qui retrouve de l’ambition dans ce secteur après des années de vaches maigres.
« L’ambition de notre pays est d’accroître la production pétrolière et de renouveler les réserves en relançant l’exploration, notamment dans les zones offshore profond et très profond. Nous cherchons à atteindre 300 000 barils par jour d’ici 2020 – 2021, soit environ 100 000 barils par jour de plus qu’actuellement », avait annoncé début août le nouveau ministre du Pétrole gabonais, Noël Mboumba, dans une interview à l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique.
Parallèlement, le Gabon poursuit à marche forcée la diversification de son économie. « C’est indispensable car le pays doit créer davantage de valeur ajoutée localement afin d’augmenter le nombre d’emplois disponibles », explique un économiste basé à Libreville. L’agriculture, secteur très intensif en main d’oeuvre, mais également l’industrie et certains secteurs tertiaires (santé, tourisme) font partie des priorités des autorités gabonaises.