S’ils restent peu médiatisés, des cas de suicide sont enregistrés chaque année au Gabon comme partout ailleurs. Estimant qu’une personne met fin à ses jours toutes les 40 secondes dans le monde, l’OMS invite les pays, dont le Gabon, à intégrer le suicide dans leurs programmes de santé et d’éducation pour éviter ces tragédies.
Célébrée tous les 10 septembre, la Journée mondiale de prévention du suicide n’a donné lieu à aucune manifestation au Gabon. Pourtant, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de suicides tend à s’accroître, et le phénomène touche tous les pays, y compris ceux dits à revenu faible et intermédiaire, qui enregistrent 79% des suicides mondiaux.
«Malgré les progrès réalisés, on compte toujours un décès par suicide toutes les 40 secondes, rappelle le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. Chacun de ces décès est une tragédie pour la famille, les amis et les collègues. Or, on peut éviter les suicides. Nous appelons tous les pays à intégrer, de manière durable, les stratégies de prévention du suicide qui ont fait leurs preuves dans leurs programmes nationaux de santé et d’éducation.»
Selon l’OMS, dans le monde, «le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans, après les traumatismes dus aux accidents de la route. Parmi les jeunes âgés de 15 à 19 ans, le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes filles (après les affections maternelles) et la troisième cause de décès chez les garçons (après les accidents de la circulation et la violence interpersonnelle)».
Comme pour les 103 (sur 183) pays membres de l’OMS, le Gabon ne dispose pas de données fiables sur le phénomène des suicides au niveau national. Or, l’OMS assure qu’«une meilleure surveillance permettra de mettre en place des stratégies de prévention plus efficaces et de rendre compte plus précisément des progrès accomplis pour atteindre les objectifs mondiaux».