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Tribune | Universités : Les préalables des enseignants pour la reprise cours
Publié le lundi 16 septembre 2019  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Assemblé générale du Syndicat national des enseignants-chercheurs, section ENS (Snec-ENS)
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Alors que la rentrée universitaire 2019-2020 est le prévue ce 16 septembre, dans les universités et grandes écoles, les enseignants-chercheurs ont posé leurs préalables pour la reprise de leurs activités. Dans une tribune libre parvenue à Gabonreview, le collectif des enseignant-chercheurs conditionne la reprise des cours uniquement par la régularisation de leurs situations administratives. Une revendication qui n’aurait rien à voir avec la récente régularisation de la situation de 78 agents du ministère de l’Enseignement supérieur.

La grève des enseignants-chercheurs et chercheurs des universités et grandes écoles du Gabon sous la conduite du Snec, repose, faut-il le rappeler, sur des points précis évoqués et posés au cours des différentes rencontres avec le ministre de tutelle, quoique celles-ci n’aient pas permis de poursuivre l’année universitaire 2018-2019.

Régularisations des situations administratives -reclassements CAMES- et prise en compte de la retraite selon le nouveau mode de calcul. Un tel rappel a le mérite d’éviter tout traitement superficiel des situations administratives qui conduirait à reproduire les mêmes effets, c’est-à-dire des blocages défavorables à une gestion saine et responsables de l’administration publique. Le souci ainsi clairement posé, comme l’avait explicitement annoncé le conseil des ministres du 29 mars 2019, porte sur la régularisation effective de toutes les situations administratives.

Le mot régularisation qui est à distinguer de l’avancement des situations, doit nécessairement interpeler. Régulariser : rendre régulière, faire rentrer dans son plein droit, dans ce qu’il mérite. Il est question de la régularisation, de faire aboutir nos dossiers jusqu’à l’intégration totale, pour désormais rentrer dans nos droits de fonctionnaire longtemps freinés. Cette régularisation implique la prise en compte réelle de l’ensemble des droits y relatifs depuis la date de prise de service, entre autres les cotisations à la retraite, avantages et arriérés des salaires etc.

En conséquence, l’avancement proclamé par le ministre n’a jusqu’à ce jour produit d’effets réels. Il n’est pas responsable, sachant les dispositifs règlementaires fixant la durée du fonctionnaire au statut de présalarié, de continuer à maintenir des citoyens pendant plus de 10 ans à ce niveau. Comment expliquer, comprendre et accepter, surtout que nous savons tous, qu’il s’agit là des fonctionnaires appartenant à l’un des ministères n’ayant pas été concernés par le gel des recrutements motivé raisonnablement, semble-t-il, par la crise que traverse le Gabon ?

Si le Ministre de l’Enseignement Supérieur réduit les problèmes des universités et grandes écoles aux seules structures d’accueil, son collègue de l’Education Nationale rappelle les cas des structures d’accueils que des régularisations des enseignants sous sa tutelle. Face à l’inaction de l’administration ayant conduit à cet état de faits et des préjudices subséquents, le temps est désormais à la régularisation et non à l’avancement pour une rentrée académique apaisée. Telle est la condition sine qua non de la reprise des cours dans l’ensemble des universités et grandes écoles du Gabon.
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