La présidente de la Cour constitutionnelle, dont le mandat a récemment été renouvelé a reçu, mercredi, la visite de son homologue de la République centrafricaine, venue demander conseil sur la gestion des affaires dans son pays en proie à une crise de longue date.
64 ans, présidente de la Cour constitutionnelle depuis 28 ans, auteure du livre La contribution des Cours constitutionnelles à l’État de droit en Afrique (Broché, 2007), Marie-Madeleine Mborantsuo a beaucoup à apprendre à plusieurs de ses homologues africains. C’est d’ailleurs ce qu’a reconnu volontiers Danielle Darlan, la présidente de la Cour constitutionnelle de la République centrafricaine, qui l’a rencontrée mercredi 11 septembre, à Libreville. Confrontée à une crise de longue date dans son pays, ayant conduit à l’entrée au gouvernement de cadres militaires, la magistrate est venue demander conseil et bénéficier de l’expérience de son homologue.
«Un accord politique a été conclu avec les groupes armés qui font maintenant partie du gouvernement, mais la situation reste quand même très difficile, et la Cour constitutionnelle dans ce schéma est un élément très important, parce que gardienne de la Constitution, et le dernier mot revient à la Cour constitutionnelle. […] Je suis venue ici parce que la Cour constitutionnelle du Gabon a fait ses preuves depuis plusieurs années. Elle est connue au niveau international», explique Danielle Darlan, qui dit avoir souvent échangé lors de conférences internationales avec Marie-Madeleine Mborantsuo.
«Je me suis rendu compte, lors de nos échanges, que finalement nous avons la même vision, la même façon de concevoir notre mission. Nous rencontrons, bien sûr, à des degrés divers des difficultés, mais l’important est d’arriver à avoir cette cohésion au sein de la Cour», reconnaît la présidente Cour constitutionnelle centrafricaine, dont le séjour au Gabon s’achève ce jeudi 12 septembre.