En vue du renforcement de leurs échanges dans le domaine de l’élevage, le Gabon et le Tchad envisagent de mettre chacun à disposition de l’autre sa force. Pour l’un ce sera sa richesse halieutique, et pour l’autre la richesse de son cheptel.
Le Gabon et le Tchad devraient bientôt voir leurs échanges dans le domaine de l’élevage se renforcer. C’est, en tout cas, le souhait des gouvernements des deux pays, dont les ministres en charge de l’Élevage ont récemment eu une réunion sur la question à Libreville. Au terme de celle-ci, Biendi Maganga-Moussavou et Gayang Souaré ont reconnu chacun les richesses de l’autre : le Tchad pour son cheptel et le Gabon pour ses eaux riches en poisson et son projet de développement de l’aquaculture commerciale intensive appuyé par la FAO.
Pour le ministre gabonais de l’Elevage, en effet, «avec près de 114 millions de têtes de bétail, [le Tchad] offre [au Gabon] l’opportunité de réduire [ses] importations de viande de provenance hors Cemac». En retour, Biendi Maganga-Moussavou assure que «l’offre gabonaise, avec le développement de la pêche et de la transformation du bois, entre autres, a également un grand avantage à tirer» au profit du Tchad.
Aussi, Libreville et N’Djamena travaillent-elles actuellement à «mettre en commun leurs efforts» pour la matérialisation de leur projet dans le domaine. Les deux capitales évoquent la mise en pratique de l’intégration sous-régionale.
En juin 2019, le ministère tchadien de l’Aviation civile et le ministère des Transports du Gabon avaient annoncé la création prochaine d’un pont aérien reliant Libreville à N’Djamena, qui servirait essentiellement aux échanges des produits agricoles contre des produits halieutiques.