Le projet a été évoqué par le secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF), Karine Cécilia Arissani, à l’occasion de son déplacement sur l’unique voie de chemin de fer du Gabon, le Transgabonais, reliant la gare d’Owendo (banlieue de Libreville) à celle de Franceville dans le sud-est, 650 km plus loin. Il illustre la nouvelle doctrine des autorités gabonaises en matière de construction d’infrastructures.
Les études sur le tracé de la nouvelle voie seraient bien avancées, a rapporté ce weekend la télévision publique Gabon 1ère.
Ces dernières années, le trafic a considérablement augmenté sur le Transgabonais, unique voie ferroviaire du pays, mise en service entre 1978 et 1986 et qui traverse 5 des 9 provinces du Gabon, transportant marchandises et passagers.
Rien que sur le manganèse, exploité notamment par la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG) à Moanda, la production est passé de d’un million de tonnes dans les années 1980 à 4 millions de tonnes aujourd’hui et 6 selon les prévisions demain.
Nouvelle doctrine en matière d’infrastructures
Cette infrastructure est révélatrice de la nouvelle doctrine des autorités gabonaises en la matière. Fini les éléphants blancs, priorité est donnée aux ouvrages à fort rendement sur le plan économique et social. En outre, dans la droite ligne du discours du président Ali Bongo le 16 août dernier, l’attention est portée au désenclavement des provinces et à la création des conditions pour y développer l’activité économique et donc l’emploi. Enfin, par principe, la construction de ses infrastructures doivent se faire sans creuser le déficit ni alourdir la dette, d’où le choix des autorités gabonaises de privilégier désormais les partenariats publics privés (PPP).