Libreville – Le ministre des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie By Nze a reçu en audience le haut-commissaire de la nation arc-en-ciel en poste à Libreville, Queen Anne Zondo pour témoigner le désaccord du pays d’Ali Bongo Ondimba par rapport à ces événements d’une autre époque qui compromettent l’intégration africaine.
Le Gabon vient de signifier sa désapprobation aux malheureuses manifestations de xénophobie survenues en Afrique du Sud la semaine dernière contre les ressortissants des pays africains. Pour faire entendre sa position, le ministre gabonais des Affaires étrangères a convié dimanche en audience le haut-commissaire de la nation arc-en-ciel en audience. Selon le communiqué ayant sanctionné ces échanges, Alain-Claude Bilie By Nze a manifesté à Queen Anne Zondo «l’inquiétude des autorités gabonaises s’agissant principalement de la sécurité de nos compatriotes qui s’y trouvent pour études ou affaires».
En réponse, la diplomate sud-africaine a déploré ces incidents. Queen Anne Zondo «a exprimé le regret de son gouvernement, tout en précisant que c’est une situation extrêmement localisée qui ne revêt pas l’envergure que les réseaux sociaux décrivent», souligne le texte. L’on apprendra également de l’hôte d’Alain-Claude Bilie By Nze que «les autorités sud-africaines travaillent avec la police et d’autres acteurs sociaux pour ramener la sérénité et le calme. Il n’y a pas de chasse aux étrangers telle que cela apparaît dans certains médias», poursuit le communiqué.
Cependant, le gouvernement gabonais qui suit de près ces évènements tient à préciser qu’aucun de ses ressortissants n’a encore été jusqu’ici touchés par ces manifestations. «Le ministère des Affaires étrangères appelle toutefois nos ressortissants en Afrique du Sud à une extrême prudence et à ne pas se rendre dans les quartiers identifiés névralgiques», prévient-il.
Toutefois, les autorités gabonaises déplorent le décès par agression d’un ressortissant sud-africain à Okondja dans le Haut-Ogooué et tiennent à signaler qu’un présumé agresseur a d’ores et déjà été mis aux arrêts. Selon le texte du ministère des Affaires étrangères, cette agression «n’a aucun lien avec les événements en Afrique du Sud».