Au sortir de la cérémonie de clôture de l’atelier de restitution sur le déploiement de l’opération du recensement biométrique des agents publics, la Secrétaire générale du ministère en charge de la Fonction publique, Habiba Issa épouse Yanga, est revenue sur les innovations dudit recensement et la question du bilan du dernier recensement de 2018.
La flexibilité, l’implication de chaque administration, des partenaires sociaux et la l’orientation des agents sont, entre autres, les innovations de cette deuxième opération de recensement biométrique depuis 2010, à en croire la Secrétaire générale (SG) du ministère en charge de la Fonction Publique, Habiba Issa épouse Yanga.
Selon cette dernière, les précédents recensements effectués après celui biométrique de 2010, sont en effet, de contrôle de présence et donc diffèrent du biométrique. «Il y a déjà cette particularité qu’aujourd’hui, nous parlons de recensement biométrique comme en 2010», a-t-elle souligné avant de parler de flexibilité en ce sens que ce recensement biométrique ne touche pas à la rémunération des agents.
«En 2018, il fallait donc se présenter et retirer son bon de caisse. Aujourd’hui, nous demandons simplement à tous les agents de se présenter à leur administration, retirer la fiche, la remplir et ensuite se faire enrôler peu importe leur position, leur situation», a-t-elle fait savoir.
Aussi, pour cette opération des agents publics, les ministères ont été directement impliqués. Ces derniers devront donc fournir le lieu et la date de recensement et la liste de passage des agents en vague de 50 par jours avec également le soutien des partenaires sociaux qui joueront le rôle de «régulateur et d’accompagnement de l’administration dans cette opération».
Une fois recensé, la Fonction publique aura comme, entre autres, mission de mettre chaque agent dans sa position réelle. «Si vous êtes malade, il y a des dispositions prévues par la loi qui font en sorte qu’on vous mette dans une position soit de mise en disponibilité ou de congé de longue maladie. Si vous êtes un agent dans un établissement public, on doit pouvoir régulariser votre situation et vous mettre en détachement ainsi de suite», a-t-elle déclaré.
Si certains partenaires sociaux louent l’initiative de cette opération biométrique qui permettra à l’Etat de, entre autres, améliorer l’employabilité productive des agents publics et d’assurer une gestion des carrières justes et équitables, d’autres estiment que celle-ci n’a pas lieu d’être au regard du manque des résultats du dernier recensement.
Selon Habiba Issa épouse Yanga, cette situation est due aux nombreuses réclamations des agents depuis le dernier recensement. «Comment voulez-vous que nous puissions encore faire un rapport quand jusqu’à présent nous avons des réclamations ? C’est une opération qui se poursuit parce que nous avons cette phase de réclamation qui perdure déjà depuis un an. Ce qui fait qu’aujourd’hui nous avons également la mission de confronter les données de 2018 à celle de 2019, d’affiner cela par la phase biométrique. Effectivement, si ces agents, qui réclament, sont en réalité dans une situation régulière, à l’occasion de ce nouveau recensement, nous allons tenir compte de cela et régulariser ces situations», a-t-elle expliqué.