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Communication : Dieudonné Minlama appelle à une réforme de la Hac
Publié le lundi 2 septembre 2019  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Pour Dieudonné Minlama Mintogo le salut du Gabon passe inéluctablement par un dialogue inclusif et sans tabou
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Estimant que la liberté de la presse au Gabon est menacée par la Haute autorité de la communication (Hac), Dieudonné Minlama Mintogo, président du parti Ensemble pour la République (EPR), appelle à la réforme de l’organe de régulation des médias. Pour le promoteur de l’Observatoire national de la démocratie (OND) et leader d’Ensemble pour la République (EPR), la Hac s’est muée en une «hache» aiguisée pour hacher les médias et dépecer la liberté de la presse, un droit fondamental pour une société démocratique. Ci-dessous l’intégralité de son appel.

L’urgence d’une réforme de la HAC !

Je fais partie de ceux qui ont milité pour la réforme du CNC. L’objectif visé était clair : rendre cette institution plus démocratique et la mettre sous le contrôle et la gestion des professionnels de la communication. J’ai toujours pensé que les communicateurs, par leur vécu et leur sensibilité, pouvaient mieux réguler ce secteur et procéder à un réel renforcement des capacités des différents acteurs.

Malheureusement depuis que cette structure a été mise en place, nous assistons plutôt à une série de sanctions contre la presse. J’ai le privilège de connaître quelques dirigeants de la Haute autorité de la communication. Certains ont un vécu de militants ou de défenseurs de la liberté de la presse. Dans un passé récent, plusieurs d’entre eux ont subi les affres du bâillonnement, les censures arbitraires de la part des maîtres de la pensée unique. Aujourd’hui, je suis désagréablement surpris de constater que ces mêmes démocrates et hommes de presse s’adonnent, à leur tour, à la sanction des médias tous azimuts. Ils vont jusqu’à suspendre de parution des organes de presse pour des périodes parfois très longues.

Je voudrais attirer leur attention sur le fait qu’un organe de presse est d’abord une entreprise. Au-delà des articles, reportages et autres, il y a derrière un enjeu économique et social : les salaires, les emplois, les familles… Lorsqu’on décide de suspendre un organe, cela revient à fermer les portes d’une entreprise, envoyer des dizaines de Gabonais au chômage, mettre en difficulté plusieurs familles et les assujettir à la précarité.

J’en appelle à une réforme de la HAC, dans l’urgence, pour sauver la Liberté de la presse et la liberté d’expression ainsi que les entreprises de presse dans notre pays. Je reste attaché aux dispositions qui imposent un mandat unique aux conseillers membres. Par ailleurs, pour éviter tout dessein de carriérisme et promouvoir le devoir d’ingratitude, je milite pour la révision de l’âge d’accès à la HAC : seuls les professionnels ou les personnalités, en fin de carrière et ayant 65 ans et plus devraient être éligibles.

Enfin je suis pour le retrait de toutes les sanctions qui vont dans le sens de la suspension des activités d’une entreprise de presse.
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