Le Programme de relance économique (PRE), lancé en 2017, a permis de redresser les principales données macroéconomiques de ce pays d’Afrique centrale.
Reprenant une évaluation récente du ministère de l’Economie et des Finances à Libreville faite après une rencontre avec le Fonds monétaire international (FMI), Les Echos, premier quotidien économique en France et dans l’espace francophone, relève que « le déficit public, qui atteignait 6,6 % du PIB en 2016, s’est réduit à 1,4 % l’an dernier et devrait même dégager un excédent de 1 % cette année. La dette devrait être ramenée à 60 % du PIB en fin d’année. Le déficit de la balance des paiements s’est réduit à 2,2 % du PIB l’an dernier, contre 10 % en 2016. »
Tablant sur une croissance de 3 % cette année, « hypothèse validée par le FMI », souligne le quotidien, le Gabon bénéficie du soutien des principales institutions multilatérales en raison des réformes mises en oeuvre pour redresser ses comptes publics à court comme à long terme, mais également pour modifier sa structure économique.
La diversification de l’économie est une réalité, relève le quotidien, à l’instar de la filière bois, deuxième fournisseur de devises de ce pays de 2 millions d’habitants. « Libreville se targue aussi de partenariats public-privé dans l’eau et l’énergie et d’une révision du code minier et de celui des hydrocarbures, à même de sécuriser les investissements étrangers », ajoute Les Echos.
Premier quotidien économique en termes de diffusion en France et dans l’espace francophone, Les Echos font autorité dans son domaine. Ses articles et ses analyses sont réputés pour leur rigueur et leur sérieux irréprochables. Il est lu avec assiduité par la communauté des affaires, qui comprend les chefs d’entreprises, les financiers, les analystes, etc., jusqu’en Afrique et même au Gabon.
C’est le cas de ce chef économiste d’une grande banque de la place qui dit le « dévorer quotidiennement ». « L’analyse faite par Les Echos confirme la plupart des indicateurs que nous surveillons. Incontestablement, même s’il reste du chemin à parcourir, la situation économique du pays est en bien meilleure voie qu’en 2016. Cela s’explique à la fois par le redressement des termes de l’échange en raison d’une meilleure valorisation des matières premières, mais aussi par l’approfondissement de la diversification de la structure économique du pays, ainsi que par les réformes inédites de l’Etat et des finances publiques mises en oeuvre en 2018 », observe ce financier.
Celui-ci voit dans l’article des Echos une autre vertu. « Cet article est également une bonne chose à l’heure des réseaux sociaux qui charrient quantité de fake news. L’économie et la finance n’échappent pas à la règle. Dans notre domaine, on voit beaucoup de personnes s’auto-proclamer expertes ou s’auto-qualifier du titre pompeux d’économiste alors qu’elles n’en ont ni les titres universitaires ni les compétences. Il est bon qu’un journal sérieux donne son point de vue pour distinguer le grain de l’ivraie », fait observer ce chef économiste d’une grande banque de la place librevilloise.
Et celui-ci de poursuivre : « en réalité, sous couvert d’économie, ces Cassandre font de la politique, se plaisant à dépeindre le Gabon de manière systématiquement catastrophiste et à prédire toujours le pire qui, bien évidement, n’arrive jamais. Elles n’ont rédigé aucune publication dans une revue universitaire. En revanche, elles passent leur temps à bavarder sur les réseaux sociaux. Mais c’est le degré zéro de la réflexion économique », tacle ce chef économiste d’une grande banque de la place librevilloise. « Je ne cite aucun nom mais les intéressés se reconnaîtront », conclut-il malicieusement.