Au lendemain de la découverte des carpes mortes dans le Moyen-Ogooué et la Ngounié, au mois de juin dernier, les populations avaient vite fait de mettre à l'index les responsables de compagnies pétrolières et aurifères présentes dans la zone, coupables, selon elles, d'avoir déversé du mercure dans les eaux de l'Ogooué, lors du traitement de l'or exploité dans la région.
Pour d'autres, des essais à l'explosif, visant à découvrir du pétrole dans la région, seraient également à l'origine de la mort de centaines de carpes. Mais en réalité, il n’en est rien ! En effet, les différentes analyses biologiques récemment effectuées par les experts du Centre international des recherches médicales de Franceville (Cirmf) "permettent d'éliminer une pollution aux hydrocarbures et aux métaux lourds (mercure)", indique le communiqué du gouvernement.
"Si l'on avait utilisé du mercure dans les eaux de l'Ogooué et de la Ngounié, toutes les autres espèces allaient subir le même sort que les carpes. Idem si l'on avait placé des charges explosives dans les eaux", nous a confié un responsable du ministère des Mines. Dans ce cas, quelle est l'origine de la mort de ces carpes ?
"Les nouvelles analyses biologiques du Cirmf confirment que cette épidémie est d'origine bactérienne et la carpe est la seule espèce de poisson infectée par cette bactérie (Aearomonas veronii et Plesiomonas shigelloides)", indique encore le communiqué du gouvernement, pour clore définitivement ce débat.