Le gouvernement gabonais autorise à nouveau les activités de pêche et de vente ainsi que la consommation de toutes autres espèces de poissons en dehors de la carpe, selon un communiqué dont Xinhua a reçu une copie mercredi à Libreville.
En effet, après l’analyse des échantillons de carpes retrouvées mortes dans l’Ogooué, il en ressort, selon l’équipe technique mise en place, que cette mortalité n’est pas due à une pollution aux hydrocarbures et aux métaux et que seule la carpe est touchée par une épidémie d’origine bactérienne.
"Les nouvelles analyses biologiques du CIRMF (Centre international de recherches médicales de Franceville, ndlr) confirment que cette épidémie est d’origine bactérienne et la carpe est la seule espèce de poisson infectée par cette bactérie (Aearomonas veronii et Plesionmonas shigelloides)", indique le communiqué.
Les populations des zones concernées sont invitées à respecter les mesures de précaution suivantes : s’abstenir de consommer et manipuler les poissions retrouvés morts ; éviter de consommer les carpes fumées, salées, braisées ou cuites à l’étouffé.
Par mesure de précaution, le gouvernement avait décidé de la suspension des activités de pêche et de commercialisation du poisson provenant des zones identifiées durant un mois suite à une mort mystérieuse et massive de carpes, poisson emblématique de la région.
Dans la région de Lambaréné au centre du pays, les mois de juin, juillet et août sont considérés comme une haute saison de pêche de la carpe, poisson très abondante dans la région. La suspension de la pêche durant cette période est une mauvaise nouvelle pour les pêcheurs qui profitent de cette période d’étiage pour maximiser leurs captures. La pêche devient infructueuse durant le retour des pluies dès fin septembre jusqu’à fin mai.