Une bactérie est à l'origine d'une épidémie qui décime les carpes dans au moins trois provinces du Gabon, a annoncé mardi le ministère gabonais de l'Agriculture et de la pêche dans un communiqué, qui interdit toujours la consommation de ce poisson près de deux mois après le déclenchement de l'épidémie.
"Aearomonas veronii et Plesiomanas shigelloides", c'est le nom scientifique de cette bactérie. Elle a été détecté suite aux analyses biologiques effectuées par le Centre internationale des recherches médicales de Franceville (CIRMF), un laboratoire gabonais de classe mondiale très réputé pour ses études très poussées sur le virus d'Ebola.
Depuis le déclenchement de l'épidémie, le virus ne tue que les carpes ou tilapia. L'épidémie a débuté en juillet dans les provinces de la Ngounié (sud) et du Moyen Ogooué (centre du Gabon). Plus grave, le virus se propage dans l'Ogooué maritime, province où la pêche est l'une des principales sources de revenus des populations. Ce sont les pêcheurs qui à chaque fois alertent les autorités.
Dans un premier temps, les chercheurs artisanaux d'or ont été soupçonné d'avoir déversé des métaux lourds comme le mercure dans les cours d'eau. D'autres ont supposé une pollution par le déversement des hydrocarbures.
"Les résultats d'analyse permettent d'éliminer une pollution aux hydrocarbures et aux métaux lourds (mercure) ", indique le communiqué du gouvernement.
Ne connaissant pas encore avec exactitude si le virus qui tue la carpe est nocif ou pas sur les humains, le gouvernement gabonais maintient l'interdiction de consommer la carpe. Il autorise par contre la pêche, la commercialisation et la consommation d'autres poissons jusqu'ici non touché par cette bactérie.
L'épidémie sévit notamment dans des zones rurales où les populations consomment l'eau directement prélevée des rivières et des lacs. Le gouvernement recommande fortement de faire bouillir cette eau avant tout usage.