Reprochant à la haute autorité de la communication de sanctionner systématiquement les entreprises de presse, le président de l’organisation patronale des médias a tenu à le faire savoir par voie de presse.
Durant son laïus, Guy Pierre Biteghe, n’aura pas été tendre avec la HAC, lui reprochant de suspendre systématiquement les médias ou les journalistes quand ces derniers ne s’inscrivaient dans la logique de rendre hommage à l’exécutif. Il en veut pour preuve la fronde actuelle, entre cette institution et Gabonreview qui continue de publier malgré sa suspension, et la suspension du correspondant de RFI dans notre pays, Yves Laurent Ngoma.
Brandissant la loi n°019/2016 du 09 Août 2016, portant Code de la Communication en République Gabonaise, prévoit d’autres mesures en cas de faute professionnelle aux termes de son article 12 alinéa premier qui dispose que « Tout professionnel de la communication est tenu de diffuser gratuitement, dans un délai de 48 heures, un droit de réponse ou de rectification, dans les conditions techniques et d’audiences équivalentes à celles du contenu mis en cause », il estime que la haute autorité de la communication aurait dû attendre les délais impartis avant de sévir contre nos confrères.
Cependant, ce que le président de l’organisation patronale des médias ne dit pas, c’est que jusqu’à ce jour, les médias ou personnes incriminés n’ont pas fait amende en reconnaissant les faits et surtout en publiant des démentis. Ces derniers se bornant simplement à crier au musellement de la liberté de la presse. Mais informer c’est d’abord et avant informer et rapporter les faits tels qu’ils se sont déroulés et non, comme on aimerait qu’ils se déroulent ou pour faire plaisir à sa famille politique voire à sa hiérarchie.
Nous ne cautionnons, certes, pas la décision de la Haute autorité de la communication, mais nous nous devons de respecter les procédures en vigueur en tant que professionnel du métier de l’information.