Libreville, Dans une note de service, le chef d’état-major de l’armée de terre, le général de brigade Jean Bedel Boucka menace de sanctionner tous ceux de ses éléments qui se livreraient encore à cette activité interdite par la loi.
Il s’agit d’une sortie inhabituelle au sein de la grande muette. Dans une note de service qui sonne à la fois comme une mise en garde et un rappel à l’ordre, le haut commandement de l’armée gabonaise demande à tous ceux des militaires qui se livrent à des «activités lucratives et illicites de transport communément appelées «clando» d’y mettre un terme.
Le chef d’état-major de l’armée de terre met en garde tout contrevenant à cette disposition face à d’éventuelles sanctions auxquelles il s’expose. «Quiconque enfreindra délibérément le règlement de discipline générale qui interdit tout militaire de faire du transport clandestin doit immédiatement être sanctionné disciplinairement et statutairement en cas de récidive», souligne le général de brigade Jean Bedel Boucka.
Sur la base de l’article 81 de la loi 18, il fait remarquer comme pour le déplorer que ce phénomène qui tend à se banaliser au sein des troupes ne cesse de ternir l’image de l’armée gabonaise. En plus, cette activité est à l’origine des accidents mortels devenus monnaie courante.
Il tient pour cela à dénoncer le laxisme et la complicité des chefs des régions militaires qui laissent prospérer cet état de choses. «Je porte à la connaissance des commandants des régions et des chefs de corps ma désapprobation face à ces comportements qui constituent un manquement à vos obligations», regrette-t-il.