Si dans le passé les déceptions amoureuses se soldaient parfois par des suicides, aujourd’hui, la violence et l’agression à l’arme blanche sont devenues une horrible forme d’expression chez bon nombre de jeunes femmes déçues. La dernière agression en date de mercredi 21 août dernier, à l’Eglise de la Lumière Chrétienne à Damas dans le 5ème arrondissement de Libreville, vient démontrer le niveau de violence des femmes dans notre pays. Même les endroits sacrés comme l’église ne sont pas épargnés.
Devant ce fléau, les autorités compétentes ainsi que et les organisations non gouvernementales (ONG) doivent se mobiliser pour tordre le cou à ce phénomène qui s’installe et risque de devenir un mode de vie. La sensibilisation est de rigueur.
Interrogée par la Rédaction à ce sujet, une sociologue a estimé qu’il s’agit d’une dépravation des mœurs qui concerne essentiellement les jeunes filles. La violence exercée par les femmes est grandissante. L’environnement pourrait expliquer cet état de chose.
«C’est une dépravation des mœurs, si l’on observe l’environnement, ce sont des jeunes filles qui s’adonnent à ces pratiques et c’est un processus lié aux habitudes de leur environnement parce qu’elles veulent réagir coup sur coup au problème», pense Flora Elodie Etoure Koundi, étudiante en psychologie.
En effet, le fait d’avoir évolué ou grandi dans un milieu où la violence est la réponse au moindre problème, peut influencer négativement la psychologie du sujet. Et, au fil du temps, la personne aura tendance à reproduire les mêmes schèmes devant une difficulté, une situation difficile, voire insupportable. Mais cela n’explique pas tout.
Même si l’acte de Chancia Biloghe est qualifié de désespéré, il l’expose par conséquent à en répondre dans les prochains jours devant le procureur de la République, près le Tribunal de première instance de Libreville, Olivier Nzahou.
Toute chose qui aurait pu être évité aussi si les contenus des programmes télévisés, montrant parfois des scènes de bagarres sanglantes, n’étaient pas diffusés dans les chaînes de télévision, s’insurgent certains observateurs pour lesquels la télévision, via les chaînes Nollywood et Novelas, entre autres, peut justifier cela.
Les faits divers enregistrés ces derniers mois au Gabon dépassent tant l’entendement que beaucoup se posent des questions sur tous ces agissements, contraires aux traditions et aux cultures du pays.
«Ces gestes désespérés ou, parfois calculés, sont loin de favoriser une meilleure vie à deux basée sur la compréhension et la bonne entente. Ces faits hantent de plus en plus les hommes et alimentent les conversations. Il est important, pour les associations, de mettre en place des cellules pour inculquer des valeurs aux jeunes filles notamment si le socle de la famille est défaillant», conclut l’étudiante en psychologie.
Au demeurant, l’incident de l’Eglise de la Lumière Chrétienne à Damas, est une ironie du sort qui en dit long sur le rôle que doivent jouer les églises dont beaucoup s’éloignent des préoccupations sociales de leurs fidèles.
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