La secrétaire communale du Parti social démocrate (PSD, opposition), Chantal Matsiendi, candidate titulaire de ce parti lors du premier tour des élections couplées législatives et municipales de 2018, a annoncé officiellement à Mouila, sa démission des instances du parti, au cours d’un point de presse donné, le vendredi 23 août écoulé, au domicile familial du quartier Diouronda, dans le premier arrondissement de la commune de Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié.
Membre du Parti social démocrate dirigé par son président fondateur, Pierre Claver Maganga Moussavou (ancien Vice-président de la République, Ndlr), Chantal Matsiendi y a milité pendant vingt-deux ans, avant de le quitter définitivement et officiellement, vendredi dernier, avec une «certaine amertume», une décision motivée, selon elle, par plusieurs raisons.
D’abord, elle s’insurge contre la non reconnaissance de son engagement partisan tout au long de ces vingt-deux ans au cours desquels elle a contribué à l’enracinement du parti à Mouila et grâce à la fonction qu’elle exerce (sage-femme et secrétaire communale, ndlr), elle a su faire adhérer un grand nombre de femmes et leurs familles aux idéaux de cette formation politique de l’opposition.
Ensuite, elle dénonce le caractère démagogique, devenu un mode de fonctionnement de la part des dirigeants du parti et surtout son éviction sans aucune explication à continuer de représenter le parti lors de l’élection partielle des législatives, du samedi 10 août dernier, dont la campagne pour le premier tour a été lancée le 31 juillet à 24 heures et close le 9 août à la même heure.
«J’ai dignement représenté le parti lors des élections pour lesquelles j’ai occupé la quatrième place sur un total de huit candidats et la première femme. Alors que ce résultat aurait pu être amélioré si la gestion de la campagne, essentiellement axée sur le culte de la personnalité du président du parti, n’était pas le mot d’ordre. Cette attitude a plutôt contribué à masquer mes capacités en tant que candidate choisie par les populations de la commune de Mouila», avoue-t-elle.
Nonobstant la remarque qu’elle fait autour de la campagne au sein du parti qui a également démarré avec beaucoup de retard, l’ancienne secrétaire communale du PSD explique que «j’ai été au sein du parti, victime de déstabilisation par des membres dirigeants dont les opérations visaient à désinscrire des électeurs enrôlés par mes équipes pour les inscrire ailleurs».
Ce sont donc autant des raisons qui ont conduit Chantal Matsiendi à prononcer avec amertume sa démission du PSD. Néanmoins, elle a remercié ceux et celles qui l’ont soutenue dans son action toutes ces années et a dit rester proches d’eux parce que vivant au quotidien leurs difficultés, non sans s’engager à continuer d’une autre manière à défendre leurs intérêts auprès des autorités du pays. L’ex-militante du PSD n’a pas indiqué son appartenance politique prochaine, laissant ainsi ceux qui la soutiennent sur leur faim.