Alain Roger Moumbonzi et Ikagna dit Francky, tous deux de nationalité gabonaise, ont été arrêtés, le vendredi 23 août dernier, à Makokou, chef-lieu de la province de l'Ogooué-Ivindo (Nord-Est), en flagrant délit de détention et commercialisation de 11 pointes d'ivoire, pesant près de 80 kg.
Les deux présumés trafiquants de pointes d’ivoire, Alain Roger Moumbonzi et Ikagna alias Francky, ont été interpellés, le vendredi 23 août dernier, par les éléments de la brigade de gendarmerie locale avec en leur possession 11 pointes d'ivoire de près de 80 kg.
Selon une source judiciaire, les éléments des forces de l'ordre auraient été informés d’un mouvement de transaction illicite qui devait se dérouler dans un coin de la ville par une personne de bonne foi. Aussitôt, les agents de la Direction générale des Recherches, de la Direction Provinciale des Eaux et Forêts de l'Ogooué-Ivindo et des Juristes de l'ONG Conservation Justice, ont effectué une descente sur les lieux pour toucher du doigt les réalités de cette transaction.
C’est ainsi qu’ils vont mettre la main sur les indélicats en provenance d’Ovan qui s’apprêtaient à écouler la cargaison aux environs de 18 heures.
Ce sont les attitudes et autres gestes suspects de ces deux individus, descendant d'un taxi avec plusieurs sacs, qui auraient attiré l’attention des agents. Apeurés, ils seraient vite rentrés dans un motel où ils ont fini par être maîtrisés. Alain Roger Moumbonzi et Ikagna dit Francky, ont donc été pris en flagrant délit de détention et commercialisation de 11 pointes d'ivoire de près de 80 kg. Conduits à la brigade de gendarmerie, ils ont été placés en garde à vue en entendant d’être présentés devant le Parquet.
L’un des présumés trafiquants, Alain Roger Moumbonzi, a avoué avoir reçu les ivoires depuis plusieurs années avant d’en décider de leur commercialisation ce jour.
Une déclaration qui s’est avérée peu convaincante pour les enquêteurs. Quant à son acolyte, Ikagna dit Francky, qui a tenté de se tirer d’affaire en racontant une histoire cousue de fil blanc, il a également reconnu les faits qui lui étaient reprochés.
Dans son interrogatoire, Alain Roger a également avoué être détenteur d’une carabine de grande chasse de calibre 375. Laquelle a été saisie par les enquêteurs à Ovan, le samedi 24 août écoulé.
Selon l’article 579 du nouveau code pénal, ils risquent jusqu’à dix (10) ans de prison ferme. Cette nouvelle législation, beaucoup plus dissuasive, confirme l’importance accordée par le Gabon à la bonne gouvernance des ressources naturelles et à la lutte contre la criminalité environnementale. Les cas de trafic d’ivoire seront désormais jugés par une formation spécialisée du Tribunal de Première Instance de Libreville.