Le ministre en charge de la Promotion des investissements, Jean-Fidèle Otandault, a reçu ce lundi 26 août à Libreville, le ministre en charge de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, accompagné des dirigeants de l’entreprise chinoise, Fulin Taihe, qui souhaite investir 620 millions de dollars pour la production de 300 000 tonnes de bioéthanol chaque année au Gabon à base de manioc.
Après la rencontre des dirigeants de l’entreprise chinoise, Fulin Taihe avec le ministre en charge de l’Economie, Roger Owono Mba, et du ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, ce lundi 26 août à Libreville en matinée, les investisseurs chinois se sont rendus en après-midi auprès du ministre en charge de la Promotion des investissements, Jean-Fidèle Otandault.
L’objectif de ces visites étant de présenter le projet de l’entreprise qui souhaite produire 300 000 tonnes de bioéthanol par an au Gabon et de solliciter la facilitation fiscale de l’implantation de l’entreprise au Gabon auprès du ministre en charge de la Promotion des investissements.
«Nous pensons que le Gabon est l’une des meilleures destinations des investissements étrangers. Nous avons fait un choix approprié, judicieux à tout égard. Et nous nous intéressons au secteur de l’Agriculture au sens large du terme», a déclaré le Secrétaire général de la Chambre mixte du Commerce et de l’Industrie Chine Afrique, CAI Lihua.
En effet, ledit projet consiste à traiter plus de 900 000 tonnes de manioc séché afin de produire 300 000 tonnes d’éthanol-carburant par an. Selon les responsables du projet, la valeur de production annuelle devra s'élever à 284,29 millions de dollars avec un bénéfice de 66,76 millions de dollars, augmentant ainsi les recettes fiscales locales du Gabon et créant près de 7 000 emplois.
Avec un investissement direct étranger de 620 millions de dollars, l’entreprise chinoise entend injecter 120 millions de dollars pour le développement des plantations agricoles qui devra s’étendre sur 83 000 hectares de terres. Et le montant restant, soit 500 millions de dollars, à la transformation du manioc.
Selon le ministre gabonais de l’Agriculture, ce projet devra impliquer l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur agricole.
«La localisation de ce projet industriel dans la périphérique de Libreville va bénéficier de la proximité de terre arable dans la zone de la Remboué et de la possibilité d’être desservie par le chemin de fer. Donc la production, qui viendra de l’intérieur du pays et des champs à proximité, pourra être transformée sur le site qui a été identifié, sous réserve de confirmation et de validation. C’est dire que l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur agricole vont être concernés par ce vaste chantier qui va venir compléter le programme GRAINE qui a été retravaillé à une reformulation plus pertinente que la première. Il faudra donc mobiliser tout le monde pour bénéficier de ce projet qui est le plus grand en Afrique dans le domaine», a expliqué Biendi Maganga Moussavou.
Pour sa part, le ministre de la Promotion des investissements s’est dit disposé à faciliter les procédures fiscales. «Ce projet répond à la volonté du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, à attirer les investisseurs. Celui-ci va créer des emplois, inciter les uns et les autres à la culture du manioc et ainsi lutter contre l’exode rural. Nous sommes donc disposés à accompagner ces investisseurs», a fait savoir Jean-Fidèle Otandault.
Après une étude approfondie des termes conventionnels, les deux parties devront procéder à la signature, le 5 septembre prochain.