Le président de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) a rendu visite ce samedi à l’ex-vice-président, limogé en mai dernier suite à l’éclatement du scandale politico-financier du kevazingo.
C’est l’alliance de la carpe et et du lapin. Jean Ping a rendu visite ce samedi 24 août à Pierre Claver Maganga Moussavou.
L’objectif : nouer une alliance en vue du second tour des élections législatives partielles qui auront lieu le 31 août prochain.
En échange du soutien du Parti social démocrate, présidé par Maganga Moussavou, au candidat Serge Maurice Mabiala (RPM, ex-RHM, membre de la CNR) à Mouila, le RPM soutiendrait la candidate du PSD à Mimongo, Gwladys Moulengui.
Cette alliance de circonstance, politiquement peu cohérente, fait sourire les observateurs. Jean Ping n’a cessé de critiquer Pierre-Claver Maganga Moussavou depuis août 2017, date à laquelle il était devenu vice-président, le qualifiant de « faux-opposant vendu aux Bongo ».
Quant à Pierre Claver Maganga Moussavou, il n’était pas en reste, affublant Jean Ping de qualificatifs peu amènes. « C’est un homme fini, un homme du passé », répétait-il à l’envie à ses proches il y a encore quelques mois.
Au sein du Parti démocratique gabonais (au pouvoir), on raille cette alliance contre nature qui n’effraie pas. « Comme dit le proverbe, qui se ressemble s’assemble. Ping et Maganga Moussavou ont au moins un point commun : leur inconstance ou, pour le dire autrement, leur opportunisme », commente, avec un pointe d’ironie, un responsable du parti.