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Gabon : Le syndicat national des magistrats s’insurge contre Paulette Ayo Mba
Publié le vendredi 23 aout 2019  |  InfosGabon
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© Autre presse par DR
Une délégation du bureau du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) conduite par son président, Germain Nguéma Ella
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Libreville, (Infos Gabon) – Par la voix de son président, Germain Nguéma Ella, il dénonce la démarche du premier président de la Cour d’appel de Libreville se déclarant compétent à statuer sur une expertise médicale de la santé du président Ali Bongo Ondimba à gouverner.

Le Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG) vient de donner sa position au sujet de ce qui convient désormais d’appeler «Affaire Paulette Ayo Mba». Par la voix de son président, Germain Nguéma Ella, il juge «incompréhensible» l’entêtement du premier président de la Cour d’appel de Libreville qui s’est déclaré compétent à statuer au sujet de la requête d’un collectif d’opposants demandant l’expertise médicale sur la personne du chef de l’Etat à diriger le Gabon.

A l’occasion, le président de la Cour d’appel a fixé l’audience au 26 août prochain. «Je n’ai jamais vu un tel manquement au respect des règles de procédure», dénonce-t-il.

«Le vrai problème de fond ici est celui du respect des procédures. Autrement dit, du respect de la hiérarchie entre la Cour d’appel et la Cour de cassation (…) De même que le tribunal de première instance ne peut pas apprécier une décision de la Cour d’appel, de même, la Cour d’appel ne peut pas apprécier une décision de la Cour de cassation. Ce n’est pas possible », martèle Germain Nguéma Ella.

Pour le président du Syndicat national des magistrats du Gabon, le comportement affiché par dame Akolly est une première dans sa carrière. «Depuis que je suis en fonction, je n’ai jamais vu un conflit de ce genre. Lorsque le sursis est prononcé, la juridiction inférieure est tenue de respecter immédiatement la décision de la juridiction supérieure», tient-il à rappeler.

Il assimile cette attitude de la simple «rébellion». « J’ai essayé de chercher dans la jurisprudence. On n’a jamais vu cela», a-t-il poursuivi. Le magistrat voit désormais l’avenir de la carrière professionnelle de sa collègue en pointillés.

«Si Mme Akolly a été suspendue, elle passera en conseil de discipline. Suspendre un magistrat de ce niveau veut dire, pour la tutelle que ce magistrat a commis une faute très grave. Et cela mérite qu’elle passe en conseil de discipline», souligne-t-il.
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