Intervenue le 19 août, la suspension de la présidente Cour d’appel, Paulette Ayo Akolly, n’a pas laissé insensible Nicolas Nguema. Le 23 août, le membre du Collectif «Appel à agir» a qualifié la décision de «honte pour le Gabon».
Membre du collectif «Appel à agir» ayant introduit la demande d’expertise médicale sur Ali Bongo après son accident vasculaire en octobre dernier, Nicolas Nguema a été amené à se prononcer, le 23 août, sur la décision ayant suspendu temporairement la présidente de la Cour d’appel Paulette Ayo Akolly le 19 août.
S’il souligne que cette suspension ne met pas fin à la l’instruction, Nicolas Nguema a qualifiée la décision de «honte pour le Gabon». «J’avoue que je n’étais pas très surpris d’un point de vue subjectif, connaissant mon pays. Mais objectivement, je reste choqué, car cela montre la faiblesse de nos institutions et la facilité avec laquelle le pouvoir exécutif peut donner des instructions au pouvoir judicaire», a regretté celui qui est par ailleurs un hiérarque de Pour le changement (PLC).
Décriant une justice à deux vitesses, il rappelle qu’en 2016 «Ali Bongo avait été jugé par madame Akolly, concernant son acte de naissance. Aujourd’hui, comme elle n’est plus en odeur sainteté avec le pouvoir en place, ils ont décidé de la suspendre. C’est une justice aux ordres. Cela démontre clairement l’expression de leur manipulation de la justice», a-t-il déploré.
Mais pour le membre de l’Appel à agir, tous ces évènements en rajoutent aux soupçons de plausible incapacité d’Ali Bongo. «Cela montre clairement l’incapacité d’Ali Bongo à diriger le Gabon. Ce sont des subterfuges qui sont employés par le pouvoir exécutif. Cela montre clairement qu’Ali Bongo n’est plus aux commandes de notre pays», a conclu Nicolas Nguema.