Battu en demi-finale, l’international gabonais, se contentera du métal en bronze. Déçu de l’issue de ce combat, Anthony Obame, souligne que le verdict de ce combat ne reflète pas le niveau qu’il a, actuellement. Cette médaille de bronze, est la quatrième breloque reportée par le Gabon pour ces 12ème Jeux Africains.
Anthony Obame n’a pas atteint ses objectifs aux 12e Jeux Africains de Rabat au Maroc. Opposé en demi-finale à l’égyptien, Abdelrahman Darwish, après avoir facilement battu au premier tour, le burkinabé Aboubacar Drabo.
Ce combattant du fleuve Nil, battu en finale par le nigérien Abdourack Issoufou, s’est difficilement imposé face au gabonais qui menait au score à quelques secondes de la fin du combat (6-4). Anthony Obame qui reconnait avoir commis des erreurs dans la gestion de ce combat, a fini par se faire doubler au score (7-6).
A sept secondes de la fin du combat, Anthony Obame, venu à Rabat pour ravir l’or, porte la dernière attaque de l’espoir dans le but de revenir au score. Un assaut que l’égyptien a esquivé en refusant le combat. Un geste, irrégulier, qui méritait selon les règles, une sanction de la part du juge arbitre. Mais l’arbitre de ce combat n’a pas branché. Ce sera alors des longues minutes d’explications et de constations d’Antonio Ramos (coach) et d’Anthony Obame. Une démarche sans suite vu que la victoire était déjà donnée à l’égyptien.
Réagissant à cette défaite injuste, selon lui, Anthony Obame a récusé la décision des arbitres : «Depuis que je suis dans le haut niveau, c’est la première fois que je me plains de l’arbitrage. Tout le monde a vu ce qui s’est passé lors de ce combat. Mais cette défaite injuste ne reflète ma forme actuelle, car je me sens bien, et je suis prêt pour les prochaines échéances», a déclaré Anthony.
Leila Bamizok (-47 kg) n’a pas fait mieux que Brazzaville 2015. La pensionnaire, qui a disposé de l’éthiopienne Kidiot Dinberu Mekuriya au premier tour, a été balayée en quart de final par la marocaine Soukaina Sahib trois rounds contre zéro.
L’internationale gabonaise, qui affichait un capital-confiance avant la compétition, souligne que le plastron de son adversaire présentait des inconvénients au niveau des capteurs lors du premier round. Selon elle, il eut fallu que son coach, Claude Boulouchi (Boulon), puisse signaler ce souci technique (rédhibitoire) aux arbitres qui ont fini par remettre les choses en ordre.
Consciente qu’elle a encore du chemin à faire dans le haut niveau, Leila Bamizok a souligné qu’elle se mettra encore au travail : «Je vais encore plus me mettre au travail. C’est la deuxième expérience continentale pour moi, je vais tout faire pour revenir plus forte lors des prochaines compétitions», a-t-elle annoncé.
Joannick Ngomo Obiang, directeur général de l’Office national de développement du sport et de la culture (ONDSC), qui a assisté aux combats des deux athlètes gabonais, est revenu sur la prestation d’Anthony Obame : «Au vu du combat, Anthony n’a rien à se reprocher. Il a fait ce qu’il pouvait. Le combat s’est joué, dans les dernières secondes», a relevé le patron de l’ONDSC.
En effet, le patron de l’Office ne s’est pas privé d’ajouter d’une couche le niveau d’arbitrage du combat perdu par Anthony Obame : «A mon avis, le corps arbitral n’a pas été à la hauteur de ce combat. Ce n’est que partie remise pour Anthony, il fera mieux lors des prochaines échéances», a-t-il confié à l’AGP.
Demain jeudi, Urgence Mouega Mouega, médaillée d’or aux Jeux Africains de Maputo en 2011 et médaillée de bronze leur des mêmes jeux à Brazzaville en 2015, fera à son tour son entrée en lice. L’internationale gabonaise et boursière olympique qui, évolue du côté de l’Espagne, dit avoir préparé ces jeux depuis quatre ans. Demi-finaliste au tournoi qualificatif des Jeux olympiques de 2016, Mouega Mouega a une seule idée en tête, rempoter l’or demain.
Moussa Amar Cissé (-68 kg), qui évolue en Corée du sud, et Hermann Gilles Doupassou (-74 kg), fermeront la marche ce vendredi 23 août. Les deux combattants gabonais de haut niveau, sont à leur première participation des Jeux panafricains.