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Gabon : Les religieux appellent au «pardon et à la réconciliation»
Publié le mercredi 21 aout 2019  |  Gabon Review
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© AFP par DR
Des responsables religieux reçus par Julien Nkoghé Békalé
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Les leaders des confessions religieuses du Gabon ont échangé, le 19 août, avec le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale à qui ils ont remis un mémorandum portant sur la paix et la réconciliation nationale. Une sortie intervenant après l’appel au «pardon et à la réconciliation» qu’ils ont lancé le 16 août.

Les principaux responsables des confessions religieuses ont été reçus le 19 août par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale. Représentant les principales obédiences religieuses du pays, l’Archevêque de Libreville, Basile Mvé Engone, le président de l’Église évangélique du Gabon (EEG), Augustin Bouengone, le responsable du groupement des Églises du Réveil, Michel Francis Mbadinga et le président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), Ismaël Oceni Ossa, ont remis au chef du gouvernement un mémorandum destiné à promouvoir la paix, la réconciliation et le vivre ensemble dans le pays. L’initiative fait suite à l’appel que ces hommes de Dieu ont lancé le 16 août à Libreville.

Ils avaient en effet appelé au «pardon et à la réconciliation». Dans ce message passé presque inaperçu, ces leaders sont inquiets. Ils estiment qu’«à la vue de ce que nous percevons aujourd’hui, que le Gabon a atteint un niveau de dangerosité qui expose nos générations futures, blesse notre jeunesse et affecte leur existence, ce qui en fait des otages d’intrigues politiques qui vont à l’encontre de leurs intérêts et des rêves que ces jeunes nourrissent à savoir : réussir un jour et accomplir la destinée à laquelle Dieu les a appelés».

Fort de ce constat, se défendant d’être d’un quelconque camp politique, ils rappellent qu’«en tant que ministres du Culte, encadreurs de conscience», ils n’ont cessé d’insister sur le rôle qui est le leur en tant que «promoteurs de valeurs morales et spirituelles qui d’ailleurs, sont les sujets de nos homélies, enseignements et prédications dans nos églises, chapelles, temples, mosquées».

Cet appel considéré par certains comme tardif recoupe l’essentiel de leur massage de juin 2016, dans lequel ils avertissaient sur les «conséquences auxquelles s’expose une nation, lorsque son environnement sociétal est affecté par l’injure, la violence verbale, la méchanceté gratuite, l’intolérance, la désinformation et les propos qui véhiculent la haine et la division entre citoyens».

Pour les leaders religieux, la responsabilité de cette dérive incombe aux responsables politiques qui n’aident pas le pays à garder sa stabilité et son unité. «Nous le disons encore et cette fois avec force que les acteurs politiques de notre pays, quelle que soit leur appartenance, ont une grande responsabilité́ face à ces débordements que nous constatons et au climat actuel dans notre pays». «Il est plus que temps que nous exhortions à nouveau nos compatriotes, peu importe notre statut dans la société, à la sagesse, au pardon et à la réconciliation», ont-ils affirmé.

Pour ce quatuor habile de prophéties, «l’infantilisation de nos compatriotes embrigadés par des idéologies mensongères qui maintiennent nos concitoyens dans des niveaux d’irresponsabilité, d’aveuglement et de manque de discernement, à la distraction permanente, n’en fera pas des bons citoyens, donc des personnes capables d’être le premier moteur de notre développement».

La seule voie pour conjurer ce sort, estiment-ils, passe par le pardon et la réconciliation. «Nous lançons donc un appel au pardon et à la réconciliation. Nous devons avoir conscience que nous avons atteint un niveau de méchanceté, d’intolérance, de violence et de haine qui risque fort bien de conduire le pays à la disgrâce et à la malédiction des nations». Cet appel sera-t-il entendu ? Quelles seront les modalités de cette réconciliation ?
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