Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a insidieusement instruit le gouvernement, dans son discours à la Nation du vendredi 16 août écoulé, d’améliorer les conditions de vie des personnes en situation sociale précaire, à l’instar des étudiants, des retraités, et des assurés sociaux.
«Pour rendre plus pérenne, efficace et juste notre modèle, il faut aussi augmenter les retraites de nos aînés, les bourses des étudiants, ainsi que les prestations d’assurances maladies», a-t-il dit.
Cette phrase du président Ali Bongo Ondimba prononcée lors de son adresse à la nation, du vendredi 16 août dernier, a eu un écho particulier dans le contexte actuel du pays. Entendu que nous sortons, de plusieurs jours de grogne de retraités. Lesquels manifestaient pour leur mieux-être.
Le discours du 16 août intervient ensuite quelques semaines après une grève d’étudiants à Libreville notamment. Ces derniers fustigeant le fait que les frais de gestion de leurs comptes bancaires soient désormais à leur charge, à la différence des années précédentes. Toute chose qui réduit leurs bourses d’études d’environ 15 500 francs CFA l’année.
Le discours du chef de l’Etat intervient enfin trois mois après que le système d’assurance maladie ait montré des limites, avec des cotisations du Fonds 2-fonctionnaires- qui n’étaient pas correctement reversées, au point d’entraîner la suspension des feuilles de soins CNAMGS par les médecins fonctionnaires.
Autant de faits que la crise financière et l’inflation présente aggravent. C’est dire que les Gabonais en général, et les catégories de personnes citées ci-dessus, en particulier, éprouvent davantage de difficultés au quotidien. Et par les vocables étudiants, retraités et assurés CNAMGS, on peut voir de manière générale les jeunes, les personnes âgées, et les économiquement faibles.
Conscient de tout cela, et des «manœuvres financières», désormais possibles après plus d’un an «de réformes intensives», le président Ali Bongo Ondimba entend faire en sorte que ces compatriotes vulnérables bénéficient des fruits déjà engrangés. C’est tout le sens à donner à ce souhait qu’il a émis de voir «augmenter les retraites de nos aînés, les bourses des étudiants, ainsi que les prestations d’assurances maladies».
Souhait qui raisonne comme une instruction à l’endroit du gouvernement Julien Nkoghé Békalé. Un peu comme le laissait entendre un observateur avisé de la chose publique, au sortir de ce discours du vendredi dernier. «Désormais, le cap est fixé ! Reste plus au gouvernement de mettre ces directives en musique, afin que la parole présidentielle, qui n’est pas tombée dans des oreilles de sourds, ne se transforme en vœux pieux».