Comme oublié, voire abandonné ces dernières années en raison des difficultés financières du pays, le dossier lié au passage du Gabon de la télévision analogique à la télévision numérique terrestre (TNT) a été rouvert mardi.
Annoncée dès fin 2014, la migration du Gabon vers la TNT reste attendue, alors que la date butoir du 17 juin 2020 censée correspondre à l’abandon définitif de la bande VHF n’est plus très loin. Au ministère de la Communication et de l’Économie numérique, l’on assure qu’il s’agit d’un sujet «important», au point que le dossier a été rouvert, mardi 13 août, par Rigobert Ikamboyat Ndeka.
Comme pour tenter de rattraper le temps perdu ces dernières années au cours desquelles certains avaient pensé à raison que le gouvernement avait décidé d’abandonner le projet, le ministre en charge de l’Économie numérique s’est en effet entretenu récemment avec des responsables du groupe StarTimes, principal partenaire du Gabon dans ce projet. Il s’est agi, entre autres, de «renégocier» les termes de la collaboration avec l’opérateur chinois, en vue de la finalisation des travaux devant aboutir à la migration effective vers la TNT.
Rayman Zhang Lemin, vice-président de StarTimes, assure ne pas trouver d’inconvénient à ce que les missions de son groupe soient requalifiées au Gabon. L’objectif selon lui est de parvenir à «un partenariat gagnant-gagnant» entre les deux parties. Une énième commission technique été mise en place pour suivre le dossier et dans le but de parvenir à la migration à la TNT «avant le délai». Nul doute que la question du financement sera au centre de ses réflexions.
De 105,5 milliards de francs CFA lors de la signature du contrat en 2015, le gouvernement s’est accordé avec Exibank of China, en 2017, sur un montant de 60 milliards de francs pour le financement du passage de la télévision analogique à la TNT. StarTimes devrait pouvoir s’en contenter pour l’installation de 200 émetteurs sur l’ensemble du territoire.