En dépit du rejet le 12 août par la Cour d’appel de la requête d’Ali Bongo sur la demande d’expertise médicale sur sa santé, souhaitée par le collectif Appel à Agir, ses avocats n’entendent pas abandonner. Le 13 août, l’un d’eux, Aimery Bhongo Mavoungou, a promis d’œuvrer pour dessaisir la Cour d’appel du dossier.
Les avocats d’Ali Bongo n’entendent pas abdiquer. Si le 12 août, la Cour d’appel a rejeté leur requête d’annulation sur la sollicitation d’une expertise médicale sur l’état de santé d’Ali Bongo, voulue par le collectif Appel à Agir, ils se disent déterminés à bloquer l’éventualité d’un procès.
Au lendemain de la décision de la Cour d’appel, maître Aimery Bhongo Mavoungou, l’un des avocats d’Ali Bongo a promis d’œuvrer pour que la Cour d’appel soit dessaisie du dossier. «Sur quelle base juridique voudriez-vous donc que la Cour d’appel poursuive l’examen d’un dossier qui doit se retrouver devant la Cour de cassation. Nous allons tout mettre en œuvre, mais alors tout mettre en œuvre, pour que force reste à la loi», a-t-il déclaré sur Radio France internationale (Rfi).
Pour Maître Aimery Bhongo Mavoungou, «le dossier se trouve en cassation et n’autorise pas la Cour d’appel à aller plus en avant dans la procédure». Sauf que dans sa décision du 12 août, la Cour d’appel avait en plus de débouter Ali Bongo, s’était déclarée compétente pour connaître du dossier. À cet effet, elle a renvoyé les deux parties au 26 août pour se prononcer sur le fond de ce dossier.
Bien que cette décision ne présage pas du verdict qui sera rendu au fond, les membres du collectif Appel à Agir l’ont tout de même saluée. D’autant que «c’est la première fois dans l’histoire du Gabon qu’un juge peut dire non au président de la République. C’est une avancée importante dans le mécanisme de gestion de la justice dans notre pays», a souligné Ange Kevin Nzigou.