Libreville ne regretterait pas un possible départ d’Averda

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Publié le jeudi 8 aout 2019 | Gabon Actu

© Autre presse par DR
Collecte des ordures : Averda reprend du service

L’accumulation des ordures ménagères de la capitale du Gabon provoque un bras le bas de combat à l’hôtel de ville de la capitale. Le maire de Libreville, Léandre Zué convoqué mardi au palais présidentiel par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba a décidé de mettre en place un comité de crise pour sauver la face.

La marie a battu l’appel de nombreux opérateurs capables de riposter contre l’affront lancé par Averda à quelques jours de la célébration de la fête nationale de l’indépendance. Clean Africa, le vrai détenteur du marché de ramassage des ordures ménagères dans la capitale a sorti ses derniers camions encore opérationnels.

Les propriétaires des camions bennes et autres ont été appelé à la rescousse. L’enveloppe de cette opération « commando » n’est pas encore connue.

La mairie de Libreville avoue n’être pas cosignataire du contrat entre l’Etat et Averda. Selon le premier adjoint au maire de Libreville, Serge William Akassaga, Averda ne remplit pas totalement son cahier de charges mais ses factures correspondent toujours au montant des prestations prévues.

Serge William Akassaga cite en exemple les caniveaux qui ne sont jamais curés chaque mois. Il y a aussi le nettoyage des bassins versants.

« Si le travail était effectué comme prévu dans le contrat, il n’y aurait plus des inondations à Libreville », a pesté M. Akassaga très remonté par la grève déclenchée par Averda depuis le 1er août dernier.

L’élu du peuple a aussi listé plusieurs autres faiblesses de l’opérateurs qui a reçu plusieurs faveurs de l’Etat : exonération dans l’importation du matériel et autres. Les camions de la société sont en piteux état, les bacs à ordures sont quasi inexistants…

Pour n’avoir pas respecté son cahier de charges, Averda s’est vue récemment infliger une lourde amende qui lui a obligé de reverser à l’Etat en juillet dernier une bagatelle de 4 milliards de FCFA. Entre mai et juillet, l’Etat gabonais a versé à Averda 5,5 milliards de FCFA.

Averda a déclenché la grève pour exiger le paiement de 24 mois d’arriérés de paiement équivalent au 31 juillet à 21 milliards de FCFA, selon Nicolas Achkar, Directeur de développement de l’entreprise implantée dans 13 pays dont le Congo Brazzaville, pays voisin du Gabon.

Pour reprendre le travail, Averda exige une forte avance sur cette dette et un engagement de payer chaque fin du mois 700 millions de FCFA.

Le contrat d’Averda prend fin en décembre 2019 donc dans moins de 5 mois. A l’Hôtel de ville, personne ne presse les pas pour renouveler ce contrat.

Carl Nsitou

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