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Interview du président du CGE : «Toutes les conditions d’organisation des élections législatives partielles sont réunies»
Publié le mardi 6 aout 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
Moïse
© Autre presse par DR
Moïse Bibalou Koumba, président élu du Centre gabonais des élections (CGE)
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C’est la substance de l’entretien que M. Moïse Bibalou Koumba, le président de Centre gabonais des élections (CGE), organe compétent en matière d’organisation des élections au Gabon, a eu le week-end écoulé, avec la rédaction de l’Agence Gabonaise de Presse. Dans ses propos, il garantit la transparence dans le déroulement du scrutin, tout en appelant les candidats à faire preuve de respect mutuel durant la campagne électoral.

Agence Gabonaise de Presse : Les élections législatives auront lieu les 10 et 31 août prochains. Comment le Centre gabonais a-t-il préparé pour les organiser ?

Moïse Bibalou Koumba : «Le Centre gabonais des élections n’existe pas en elle-même en tant qu’Administration. Notre rôle est de régler les problèmes d’élections. Vous avez vu pendant un bon de temps, nous sommes restés quasiment en stand bye. Mais cela ne veut pas dire que le CGE ne travaillait pas. Nous attendions tout simplement les décisions qui devaient provenir de la Cour constitutionnelle au fur et à mesure de l’évolution de l’actualité politique. Une fois ces décisions tombées et notifiées au Centre gabonais des élections, nous nous sommes retrouvés avec d’autres partenaires techniques notamment le ministère de l’Intérieur, pour essayer de voir si le calendrier des élections devait être établi. Ce calendrier est déjà mis en place et il est déjà exécuté. La campagne est ouverte depuis le 31 juillet et le premier tour du scrutin aura lieu le 10 août prochain. Comme celles du 6 et 27 octobre 2018, ces élections, à mon humble avis, se déroulent normalement puisque les gabonais sont devenus très matures au regard du bon déroulement des dernières élections sans soubresauts. Cela signifie que par rapport à la chose électorale, ils ont pris conscience qu’il n’y a pas seulement la guerre au sortir de chaque élection et que chacun doit reconnaître la victoire de l’autre. S’agissant des élections partielles à l’Assemblée nationale, dont le processus d’organisation est déjà déclenché, elles se passent bien. Une plénière a eu lieu, elle a fixé les dates que nous sommes en train d’exécuter conformément à notre chronogramme. Cette fois-ci, nous n’avons pas fait de déclaration à l’attention des acteurs politiques parce qu’il s’agit d’une élection partielle. Nous sommes conscients que l’élection n’est pas une guerre, mais une adversité entre les fils et les filles d’une même localité, d’un même canton, d’un même département qui sollicitent les suffrages de leurs parents. Et, théoriquement, il ne devrait pas avoir de surchauffe. Les parents vont choisir celui qu’ils pensent les représenter dignement à l’Assemblée nationale. Mais il ne faut pas se leurrer vu qu’il s’agit d’une élection. D’ici mercredi prochain, les tensions vont certainement essayer de monter. J’espère que tout en se respectant, et en sachant que ce n’est qu’une élection, ces enfants d’une même localité seront en symbiose».

Toutes les conditions sont-elles réunies pour une bonne organisation desdites élections partielles ?

«Oui, toutes les conditions de l’organisation de ces élections sont réunies. Nos ressources humaines sont mises en place, les présidents des commissions ont prêté serment, ils se sont déjà rendus dans les départements où les élections se dérouleront, en vue d’enregistrer les candidatures, la première plénière s’est tenue pour examiner les dossiers de candidature. Les candidats, dont les candidatures ont été rejetées, ont saisi la Cour constitutionnelle qui, à son tour, vient de vider le contentieux. Je pense qu’à ce niveau nous n’avons pas eu de problèmes. Au niveau matériel, le ministère de l’Intérieur qui est notre partenaire technique, a mis en place toutes les conditions. Les listes électorales et les cartes d’électeurs sont disponibles, je crois que Multipress qui nous accompagne est également prêt».

Quelles sont les conditions de transparence mises en place pour que ces élections partielles ne souffrent pas de contestation ?

«Merci pour cette question très importante. J’ai toujours coutume de dire que l’élection ne se gagne pas au Centre gabonais des élections, mais auprès de l’électorat. Tout comme aux élections législatives et locales des 6 et 27 octobre 2018, les mêmes conditions qui y ont prévalu, le seront également pour ces élections partielles pour que la transparence puisse prévaloir. Je ne vois pas pourquoi les moyens que nous avons mis en place ne peuvent pas être de mise pour les dix sièges où les élections auront lieu. Je pense que je ne suis qu’un arbitre. Il n’y a pas eu d’anicroche très sincèrement entre la Majorité et l’Opposition au niveau du CGE. Nous travaillons dans la même transparence, chacun évidemment dans son rôle».

Avez-vous un dernier mot en l’endroit des différents candidats et les électeurs qui vont prendre part à ces élections législatives partielles ?

«Aux candidats parce qu’ils ont une lourde responsabilité. D’ailleurs pour les fonctions qui seront les leurs à l’Assemblée nationale. Pendant la période électorale, nous souhaitons que les candidats fassent preuve de beaucoup de respect des uns vis-à-vis des autres et que ceux qui doivent faire paraître auprès de l’électeur sur le programme qu’il déploie pour le département, le canton ou la circonscription administrative pour laquelle il se présente. Ce sont des idées qu’ils doivent vendre. Je ne souhaiterais pas des attaques personnelles dans la mesure où celles-ci n’honorent personne. Le Gabon est un petit pays en ce sens qu’après des attaques, vous finirez toujours par vous retrouver. Je ne souhaiterais pas sincèrement des attaques personnelles. Que le plus fort gagne au niveau des candidats. Pour ce qui est de l’électeur, je pense que la loi prévoit qu’une fois qu’on a accompli son acte de vote, que l’on s’éloigne et que l’on attende l’heure du dépouillement. C’est à ce moment qu’ils peuvent revenir. Mais une fois qu’on a déjà voté, on doit être capable de rentrer chez soi pour éviter des attroupements inutiles qui finissent par échauffer la température et entrainer quelques rixes qui sont à déplorer. Et, je ne souhaiterais pas ce genre de situation pour ces élections. Mais, si cela doit advenir, nous comptons énormément sur nos forces de sécurité qui ont une lourde mission surtout en période électorale de rétablir l’ordre afin de permettre à chacun d’accomplir son devoir citoyen dans la sérénité et la tranquillité. En somme, c’est mon souhait au niveau des électeurs concernés par ces partielles et leurs différents candidats».

Propos recueillis par Stéphane Nguéma
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