Election législative partielle: Des batailles rudes en perspectives

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Publié le lundi 5 aout 2019 | Agence Gabonaise de Presse

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Une bureau de vote

Le Centre gabonais des élections (CGE) a publié récemment la liste des trente neuf candidats aux élections partielles des 10 et 31 août prochains sur dix sièges à pourvoir. Ce scrutin sera fortement disputé dans certains sièges au regard des figures de proue des forces politiques en présence.

Réuni en séance plénière le 26 juillet dernier, le Centre gabonais des élections, organe compétent en matière d’organisation des élections au Gabon, a publié, après examen, la liste des candidats devant prendre part auxdites élections partielles.

Mais ces élections, qui semblent sans enjeux pour certains à cause de son caractère partiel, ne seront pas choses faciles sur le terrain. Pour cause, dans certains sièges à pourvoir, la bataille pourrait être rude entre plusieurs candidats qui veulent accéder au palais Léon Mba.

Ainsi, au premier siège du département de la Noya à Cocobeach, dans la province de l’Estuaire, l’on assistera à un duel qui opposera l’actuel ministre en charge de l’Education nationale, Michel Menga M’Essone, du Rassemblement héritage et modernité (RHM) et le député sortant, Fidèle Angoué Mba, du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).

La reprise de cette élection dans cette localité est consécutive à son annulation lors du contentieux électoral, suite au recours introduit devant la Cour constitutionnelle par le candidat du RHM, qui contestait la victoire de son adversaire du parti au pouvoir. Le candidat du PDG veut confirmer sa victoire pour démontrer la suprématie de son parti. Alors que l’actuel membre gouvernement entend jouer sa survie politique au cours de ces élections. Après sa séparation avec ses amis d’hier conduits par Alexandre Barro chambrier, un échec à cette élection serait synonyme de mort politique.

Dans la province de la Ngounié et précisément au premier arrondissement de la commune de Mouila, il est prévu une grande bataille entre le candidat du PDG, le Pr Léon Nzouba et Serge Maurice Mabiala du parti d’Opposition Rassemblement héritage et modernité (RHM).

La reprise de cette élection est due au recours déposé devant la Haute juridiction par le candidat du PDG, contestant la victoire du candidat du parti d’opposition Les Démocrates (LD), Jean Norbert Diramba, devenu maire de la commune de la ville Mouila. Cette bataille promet également des alliances de soutien au regard du retrait des candidats de l’Union et solidarité (US) de Jean De Dieu Moukagni Iwangou et de l’actuel maire de la commune de Mouila, Jean Norbert Diramba. Sans oublier l’ancien Vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, qui pourrait jouer un rôle important en soutenant le candidat de sa formation politique de l’opposition, le Parti social démocrate (PSD), Moukagni Bouka.

De même, dans le deuxième canton du département de la Boumi-Louetsi, l’élection se disputera âprement entre le candidat du parti au pouvoir et son adversaire du parti «Les Démocrates», l’ancien deuxième questeur de la douzième législature, Martin Moulengui Mabendé. Ce dernier repart à ce scrutin pour confirmer son élection annulée par la Cour constitutionnelle à l’issue du contentieux électoral, suite au recours à son encontre portant sur plusieurs irrégularités.

Aussi, dans le premier siège du département de l’Ogoulou à Mimongo, le Parti démocratique gabonais entend être le maître du jeu. D’où il vient de changer de candidat en investissant Fabrice Donald Dimitri Kimo Kimo Mbombe à la place du Dr. Stéphane Germain Iloko, qui avait été déclaré initialement vaincu avant l’annulation de l’élection par la Cour constitutionnelle. Le nouveau candidat du PDG sera opposé à son adversaire du Rassemblement héritage et modernité (RHM), Senturel Ngoma Madoungou, qui envisage confirmer lui aussi son élection pour être le représentant des populations dudit siège à l’Assemblée nationale.

Dans la province de l’Ogooué Ivindo, le candidat du PDG, Amahéba Koho épouse Prisca Lend, récemment sortie du gouvernement, va jouer sa carte politique, en vue de faire partie des élus de la treizième législature. Elle aura en face d’elle le candidat du Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV), une nouvelle force politique de la galaxie présidentielle qui voudrait agrandir son nombre d’élus, sachant qu’elle est détentrice d’un groupe parlementaire.

Même cas de figure au troisième siège où va se livrer une bataille entre la nouvelle génération de la galaxie présidentielle incarnée respectivement par les candidats du RV, René Guy Adadou Ndimal, Dieudonné Effouka des Sociaux démocrates gabonais (SDG), contre Maxime Ngozo Issondou, qui incarne l’ancienne génération et qui compte maintenir le règne du parti au pouvoir. Sans oublier le candidat de l’Union nationale (UN), Fadi-Imbong Jean Paul Methode qui entend faire du terrain à l’Opposition.

Enfin, dans la province de l’Ogooué Lolo, notamment dans le siège unique du département de l’Offoué Onoye, des chaudes empoignades sont en perspectives entre le PDG, le SDG et LD. Le parti au pouvoir veut conserver le siège. Il a remplacé son porte étendard en choisissant Blandine Nziengui au détriment d’un autre candidat qui, selon des sources concordantes, ne pouvait pas faire l’affaire. Le candidat Jean Bosco Mbagou, devenu militant du SDG, entend confirmer sa victoire qui avait été annulée alors qu’il s’était d’abord présenté en tant que candidat indépendant. Il en est de même pour le candidat de LD, Dominique Guy Noël Nguieno, qui pour sa part veut renverser la tendance en permettant à l’Offoué Onoye d’avoir un élu venant de l’Opposition.

Stéphane Nguéma

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