La décision a été prise ce jeudi par la Haute autorité de la communication (HAC).
C’est sans doute la fin d’une période de trop grande tolérance, d’aucuns diraient de laxisme, vis-à-vis de certaines pratiques qui ont peu à voir avec le journalisme.
Ce jeudi, la HAC, le régulateur des médias, a décidé de suspendre à titre conservatoire deux médias en ligne gabonais. Le premier, Gabon Media Time, a été sanctionné pour avoir publié un article le 31 juillet dernier au sujet d’une fillette atteinte d’un cancer et renvoyée chez elle faute de lit à l’hôpital militaire. Une information mensongère qui ne relate pas les faits réels, a indiqué la HAC. Le second, La Voix du peuple, a été sanctionné pour un article paru le 24 juillet dernier sous le titre « Les foufounes de la République », allusion à Liliane Ngari et Nicole Assélé. Une publication purement diffamatoire, a conclu la HAC.
Le régulateur, qui s’est auto-saisi à cette occasion, a ainsi estimé que ces deux médias ont manqué à leurs obligations et contrevenu à la loi. D’où l’interdiction de leur diffusion pour une durée d’un mois à titre conservatoire.
Le 25 juillet dernier, la HAC avait déjà suspendu 30 médias gabonais en ligne pour non-conformité avec le Code de la communication au Gabon.
Les médias en ligne au Gabon, moins régulés jusqu’à présent que les médias traditionnels (presse écrite, TV, radio), sont souvent pointés du doigt pour leur manque de professionnalisme et leur peu de souci de l’éthique journalistique (vérification des faits, traitement équilibré et impartial de l’information, etc.). Beaucoup leur reprochent en particulier leur ligne sensationnaliste, nourrie par des articles parfois très éloignés de la réalité. Une stratégie motivée par la « course aux clics », c’est à dire par la volonté d’attirer le maximum d’internautes sur leur site.