SociétéAttroupement familial Chez Ali Bongo : Des interrogations et des certitudes autour de la récente descente de la famille du président de la République
La descente semble-t-il inattendue de la famille maternelle du président de la République à son domicile privé dans la commune d’Akanda n’a pas fini de faire parler d’elle. Plusieurs versions autour d’une situation familiale aux enjeux multiples qui aurait pu être gérée discrètement.
Pourquoi la famille maternelle a-t-elle cherché à rencontrer leur parent Ali Bongo ?
La vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux autour de cette affaire depuis le 24 juillet dernier a laissé penser à un mouvement d’humeur d’un groupe de personnes qui criaient à la marginalisation. En effet, à en croire un proche de la famille, « cette rencontre était prévue depuis un moment. La date du 24 juillet avait été retenue par les membres de la famille pour rencontrer notre parent, afin d’élucider certaines incompréhensions » autour de l’accessibilité désormais très protocolaire à leur neveu, oncle et frère qu’ils n’ont plus vu depuis plusieurs mois.
La vidéo montre la présence des visages bien connus tels que Jean Boniface Assélé et Idriss Ngari, accompagnés de plusieurs autres membres de la famille, notamment Cécilia Ndjave Ndjoye mère de Christian Bongo, du sénateur Fabien Obouma, des membres de la famille Ngari y compris l’actuel Secrétaire Général du Ministère du Pétrole Liliane Ngari. Une sortie pour le moins inopinée qui révèle une certaine tension entre les proches de « leur parent » et la famille maternelle.
Par ailleurs, cette frange de la famille ne compte pas attendre le 25 aout, date annoncée de la visite du Président de la République dans sa province natale, le Haut-Ogooué. Selon la même source qui a souhaité garder l’anonymat, « la famille compte adresser une demande d’audience au Président de la République dans l’espoir d’y être reçu, dans les plus brefs délais.
CNSS, une passation de service très attendue
Parmi les points qui auraient pu être abordés à ce moment-là, si nécessaire, son éviction de la Directeur générale de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. En effet, étant combattu pendant de nombreuses semaines sur sa volonté de restaurer le paiement au trimestre des pensions retraite conformément à la loi, pour la survie de cette entité, ses détracteurs avaient mis sa tête à prix. Et malgré la mise en place d’un programme d’accompagnement social, destiné à atténuer le choc et à assurer la dignité et l’équilibre social des retraités et leurs ayants-droit annoncée le 10 juillet dernier, à travers une carte prépayée, il n’était plus question pour elle de rester à ce poste.
Une curiosité puisque, le Syndicat des Professionnels de Sécurité Sociale (SYPROSS) et plusieurs retraités ont salué ce programme innovant. Il semblait clair à ce moment que le débat était bien au-delà des compétences du Directeur général qui sera finalement écarté sans préavis, et commodités y afférentes à l’issu du Conseil des Ministres du 18 juillet. Pour être affecté à la Société Gabonaise d’Entreposage des Produits Pétroliers (SGEPP).
Sur la passation des charges entre le DG sortant et celui entrant à la CNSS, certaines indiscrétions parlent désormais d’incertitudes puisque le processus normal de changement de DG n’a pas été respecté. Entre coups de fil nocturnes, et comptes bancaires bloqués, le Docteur Nicole Assélé se voit amoindrie. Et ce n’est pas la rencontre du nouveau DG Romaric Ghislain Youmou Mbodot avec le Président de la République le 23 juillet qui facilitera les choses. Il faudra aux plus hautes autorités de créer un climat de sérénité pour une passation de charges dans les normes.
SGPP, une porte de sortie pour Nicole Assélé ?
Ils sont nombreux ces observateurs à penser que cette nomination à la Société Gabonaise d’Entreposage des Produits Pétroliers (SGEPP) est une possible voie vers les oubliettes pour l’ancienne DG de la CNSS. En effet, si on allait du postulat économique, et très possible que la SGEPP sera dans un avenir proche absorbée par Gabon Oil Compagny (GOC) au même titre que la Société Gabonaise de Raffinage (SOGARA), à ce moment, cette société pourrait devenir une simple direction de la GOC, avec des missions précises.
Les plus pessimistes estiment qu’elle sera écartée au prochain Conseil des Ministres, après deux ou trois mois de la tête de la SGEPP. Une perspective envisageable, mais pour l’instant la présidente du mouvement féministe Les Mille et Une compte toujours défendre les intérêts de la femme gabonaise, et bien servir l’Etat, où le besoin se fera ressentir, toujours avec la même détermination qui lui est propre !