Le sujet est technique mais il est fondamental. Il témoigne de la plus grande efficacité du gouvernement dans la mise en oeuvre de la loi de Finances votée chaque année.
Au Gabon, il y a de moins en moins d’écart entre ce que prévoit le gouvernement, en matière de recettes et de dépenses, dans le budget et ce qui est effectivement exécuté au final.
Au terme des trois premiers mois de l’année 2019, les recettes ont été exécutées à 397,8 milliards de F CFA, sur une prévision annuelle globale de 1937,5 milliards de F CFA, soit un taux d’exécution de 19,8 %. Ce qui correspond par ailleurs à 20,9 % des objectifs du programme avec le Fonds monétaire international (FMI).
Même topo du côté des dépenses. Au premier trimestre 2019, celles-ci ont été globalement exécutées à hauteur de 350,6 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution base ordonnancements de 18 % par rapport à loi de Finances 2019 et de 20,5 % par rapport aux objectifs du programme avec le FMI.
« Le taux d’exécution budgétaire est une notion très technique, un peu obscure. Mais elle est fondamentale. En effet, elle dit beaucoup de la maîtrise par le gouvernement de son budget. Moins il y a d’écart entre ce que celui-ci prévoit et ce qui se réalise effectivement, que ce soit au niveau des dépenses ou des recettes, et mieux c’est. C’est précisement ce qui est en train de se passer aujourd’hui au Gabon, en rupture avec le passé où la loi de Finances a parfois été un document théorique, très éloigné a posteriori de la réalité », explique le chef économiste du département Afrique centrale d’une grande institution financière internationale.