Suite au refus d’Emmanuel Issoze Ngondet d’assumer le rôle de Médiateur de la République en janvier dernier, son homonyme Emmanuel Mve Mba semble intéressé par le poste. Le président du Congrès des agents publics et parapublics de l’État (Cappe) a initié récemment une tournée qui devrait le conduire au siège des différents partis politiques pour tenter de trouver des solutions à la crise sociopolitique actuelle.
Du cadre professionnel dans lequel est inscrite son organisation, Emmanuel Mve Mba s’invite de plus en plus dans la sphère politique. Après avoir été reçu en audience, en février, par le Premier ministre avec lequel il s’est entretenu sur l’état de santé d’Ali Bongo, exigeant notamment que ce dernier reçoive la société civile pour prouver qu’il reste aux commandes du pays, le président du Cappe a entrepris ces derniers jours d’appeler à l’apaisement des différents bords politiques opposés sur la question de la vacance du pouvoir au sommet de l’État. Depuis deux semaines, il se pose en Médiateur… de la République.
Accompagné de certains membres de son organisation, Emmanuel Mve Mba a en effet rencontré les cadres du Centre des libéraux réformateurs (CLR), ceux du Parti social-démocrate (PSD), de l’Union nationale (UN) et de l’Alliance pour la renaissance nationale (Arena). Avec eux, le leader du Cappe a discuté de la possibilité de dépasser les tensions liées au débat sur l’indisponibilité temporaire supposée du président de la République. Son objectif : trouver des solutions permettant au pays de sortir de la crise sociopolitique actuelle, exacerbée par la maladie du chef de l’État et les nombreux mystères qui règnent autour de celle-ci.
Sur la télévision Gabon 1ère, le président du Cappe a assuré, le 23 juillet, avoir été «entendu» par ses interlocuteurs, dont certains, à l’instar des cadres de l’UN et de l’Arena ont déjà exprimé leur adhésion à sa démarche. Aussi, convaincu que «les Gabonais convergent sur la nécessité de raisonner ‘‘Gabon d’abord’’», le nouveau «médiateur» n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Ses rencontres devraient se poursuivre avec d’autres partis politiques.