Gabon: le patron de la CNSS esquive les impayés de la présidence face à Ali Bongo

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Publié le jeudi 25 juillet 2019 | Gabon Media Time

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Gabon: le patron de la CNSS esquive les impayés de la présidence face à Ali Bongo

Nommé lors du Conseil des ministres du jeudi 18 juillet 2019, en remplacement de Nicole Assélé, le nouveau directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) Romaric Ghislain Youmou Mbodot, a été reçu ce mardi 23 juillet 2019 par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba au palais présidentiel. Si on s’attendait à ce que le sujet de la dette accumulée par la présidence de la République auprès de cet organisme soit abordé, les échanges n’auront tourné qu’autour du fonctionnement de cette dernière.

Au cours de cet entretien, le président de la République a sollicité du nouveau patron de la Caisse nationale de sécurité sociale un plein engagement pour l’amélioration des conditions de vie des Gabonais. Ainsi, il a donné des instructions fermes à ce dernier pour un fonctionnement optimum de ladite structure d’une part, et pour une meilleure prise en compte des besoins des populations.

Si le directeur général de l’organisme en charge d’assurer les prestations sociales s’est dit honoré d’avoir été reçu par le Président de la République, s’engageant à appliquer les instructions reçues de ce dernier, l’opinion se question sur le recouvrement de la dette dû par la présidence de la République à l’organisme.

En effet, selon le rapport de l’audit réalisé par le cabinet Natray pour le compte de la Caisse nationale de sécurité sociale, l’intendance de la Présidence de la République accumule à elle seule près de 3,1 milliards de Fcfa d’arriérés soit 1,2% des 259,3 milliards de Fcfa que représente l’ensemble sous revue. Une situation pour le moins gênante pour l’exécutif alors que cette somme pouvait être utilisée pour renflouer la trésorerie défaillante de l’organisme.

Par ailleurs, si Romaric Ghislain Youmou Mbodot a martelé sa volonté de « revenir sur les fondamentaux : redorer le blason de la CNSS et satisfaire les populations », l’opinion se demande si ce dernier franchira le pas en mettant en demeure la présidence de la République pour le recouvrement de l’ardoise accumulée auprès de la caisse.

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