Application méconnue il y a encore quelques semaines, Face App est en quelques jours devenue virale, incontournable et hyper populaire, notamment en raison de son réalisme confondant et saisissant. Développée en Russie, cette “folie” Face app est également bien présente sur la toile au Gabon, mais faut-il s’en inquiéter?
Devenue hyper populaire et incontournable en un temps record en raison de son réalisme confondant, l’application Face App fait un tabac sur la toile. De la France aux Etats Unis en passant par l’Afrique du sud, cette “appli” qui permet de vieillir les visages de 60 ans s’est emparée des internautes gabonais qui n’hésitent pas à s’afficher avec ce visage futuriste.
Il n’est pas rare depuis quelques jours, de constater sur son fil d’actualité une multitude de personnes arborant ce filtre avec le hashtag FaceApp. Le plus surprenant avec cette appli, c’est qu’elle offre un rendu exceptionnel voire proche du réel, comme en témoigne les photos des acteurs Alain Delon et Brigitte Bardot qui sont identiques aux photos sorties par FaceApp. Néanmoins, plusieurs questions demeurent quant à l’origine réelle de cette app, mais aussi et surtout sur la vie privée de ces utilisateurs.
En effet, si l’application demande d’abord l’autorisation de l’utilisateur pour accéder à sa galerie et ne télécharge que les photos que l’utilisateur lui donne avec une contrainte du téléchargement sur ses serveurs obligatoires, elle utilise des algorithmes très puissants et qui sont inaccessibles à la plupart des smartphones. Conséquence, dès lors que vous acceptez de l’utiliser, vous cédez les droits sur la propriété de cette image à ses propriétaires, la vie privée devient donc un concept fortuit.
Dans ces conditions, Yaroslav Goncharov, PDG de FaceApp, peut alors l’utiliser comme il le souhaite et en faire ce qu’il veut, ce qui dans un monde globalement dominé par le Big Data crée des scandales à Cambridge Analytica. Par ailleurs, le fait qu’un sénateur américain demande une enquête du FBI sur cette appli, pose un certain nombre d’interrogations.