Les quatre leaders syndicaux interpellés à la suite des affirmations de Jean-Rémy Yama selon lesquelles le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, est mort, il n’existe plus, ont été libérés ce vendredi, a annoncé leur centrale syndicale dénommée, Dynamique unitaire.
« Nos camarades ont été libérés », a annoncé le secrétaire général de Dynamique unitaire, Louis Patrick Mombo, dans un bref communiqué.
M. Mombo n’a pas donné de détails sur les circonstances de cette libération.
Les quatre leaders syndicaux étaient en garde à vue à la Police judiciaire depuis plus d’une semaine pour certains. Il s’agit de Simon Ndong Edzo, du Dr Sylvie Nkogue Mbot, de Jean Bosco Boungoumou Boulanga et de Ghyslain Malanda.
Tous ces syndicalistes ont été interpellés à la suite de l’enquête ouverte par la justice gabonaise après les propos fracassants du président de Dynamique unitaire, Jean-Rémy Yama. Celui-ci a affirmé le 2 juillet dernier lors d’une conférence de presse que « Dynamique unitaire a l’intime conviction qu’Ali Bongo est mort. Il n’existe plus ».
Cette déclaration avait déclenché la colère du gouvernement. Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur et de la Justice, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, avait menacé de poursuivre le syndicaliste devant la justice.
Sentant venir le danger, Jean-Rémy Yama a discrètement quitté le pays pour la France où il se trouve actuellement.
Victime d’un accident vasculaire cérébral le 24 octobre 2018, Ali Bongo Ondimba est présentement à son poste au palais présidentiel de Libreville après une longue convalescence à Rabat, au Maroc. Ce vendredi, il a visité le nouveau musée national des Arts et Traditions, alors que jeudi il a présidé une réunion du Conseil des ministres.