La traditionnelle séance du conseil des ministres a eu lieu hier, jeudi 18 juillet. Mise à part le passage en revue de quelques activités, textes et le bilan des derniers examens et concours, ce Conseil des ministres a entièrement été consacré aux nominations dans l’administration publique. Sur un volume de 98 pages, à peine sept pages ont été consacrées aux mesures générales.
Des centaines de nominations à la Présidence de la République, dans les différentes, institutions, agences et entreprises paraétatiques. C’est ce qu’il faut retenir du dernier conseil des ministres tenu jeudi 18 juillet 2019. La séance qui intervient quelques semaines après la formation d’un nouveau gouvernement avait plus des allures de « positionnement » qu’autre chose. Exceptée la revue des récentes activités du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, l’examen de quelques questions d’envergure nationales comme la tenue le 17 juillet, du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), l’adoption du projet de décret portant règlement de discipline générale dans les Forces de Défense, le bilan des derniers examens et concours, et l’accord du conseil pour la mise en œuvre du projet du nouveau modèle économique de développement des communautés locales situées à proximité des sites d’exploration et de production pétrolière proposé par le Ministère des Hydrocarbures, aucune grande mesure n’est sortie de cette séance.
Bien au contraire, le document très volumineux, (Ndlr : un communiqué final de 98 pages), consacre l’ensemble de son contenu à des nominations avec en prime, des nouvelles entrées, des sorties et des changements numériques au sein des différentes directions. C’est le cas par exemple au sein de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) où, le Dr Nicole Christiane Assele, directrice générale de cette administration a été orientée vers la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP). Cette dernière a été remplacée par Romaric Ghislain Youmou Mbodot. Il faut reconnaître que le dernier soulèvement des retraités en raison du passage à la « trimestrialisation » des pensions n’a pas joué en sa faveur. En nommant ce dernier, le gouvernement a certainement voulu calmer le jeu et les ardeurs des uns et des autres.
La Présidence de la République n’est pas non plus épargnée par ce vent de changement. Ancienne ministre, Carmen Ndaot s’est vu attribuer le poste de Conseiller Spécial, chargé de mission du Président de la République. Ce fut également le cas de Kevin Mebalet, très connu pour son activisme sur les réseaux sociaux pour la promotion du pouvoir en place, a également été nommé chargé de mission du Président de la République. Et la liste continue est longue.