Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Économie
Article
Économie

Réseau routier : La logique d’Arnaud Engandji
Publié le jeudi 18 juillet 2019  |  Gabon Review
Arnaud
© Autre presse par DR
Arnaud Engandji, manager de Gabon Oil Company.
Comment


Bien que le gouvernement se soit engagé ces dernières années dans la construction et la réhabilitation des routes, la plus grande partie du réseau routier gabonais est en friche. Le ministre des Travaux publics, qui envisage une nouvelle approche en matière de construction de routes, assure que les efforts sont consentis pour rattraper ce retard.

Le réseau routier gabonais, c’est «80% d’un réseau de près de 11 000 kilomètres qui est encore latéritique», selon Arnaud Calixte Engandji, ministre des Travaux publics (TP). «La difficulté que nous avons, c’est que ce réseau étant essentiellement latéritique avec aujourd’hui une forte activité économique dans le bois et dans le commerce, on a beaucoup d’interruption du trafic dû à cet état. Donc, on y travaille», a-t-il expliqué.

Le retard dans ce domaine est énorme, «il est évident qu’on a encore du chemin à faire», mais «on est à pied d’œuvre dans des zones diverses et variées», a-t-il récemment déclaré sur les antennes d’Urban Fm. À Libreville, et dans la province de l’Estuaire en général, le ministère des TP a engagé certains chantiers. Dans les quartiers comme Cocotiers, où la voie s’est considérablement dégradée, sans oublier «le lac» qui s’est formé dans l’emprise de la mairie de Libreville et qui attaque régulièrement le patrimoine routier sur la zone Boulevard, la montée entre le Sénat et la mairie, le ministre promet que d’ici deux mois, les travaux atteindront le carrefour Nkembo. Ils devraient se poursuivre jusqu’au quartier Atong-Abê où la voie est dans un piteux état, et réhabiliter la voie qui ressort au séminaire Saint-Augustin.

Du côté d’Owendo, les travaux entamés sur le pont Nomba et le pont Setrag devraient, a-t-il affirmé, «être livrés au plus tard dans la deuxième semaine du mois d’août». Si Arnaud Engandji assure que sur le pont Setrag le chantier est «presque terminé», il indique qu’au pont Nomba il «est quasiment à 80%». Ce retard est dû au fait que lors du lancement de ce chantier, on avait lancé la commande de la fabrication des glissières. «Ça prend 45 jours, voire 2 mois». En dehors de ce délai, a-t-il argumenté, les clous pour accrocher ces glissières entre elles n’étaient pas disponibles sur le marché gabonais. Les industriels de ce pays n’en fabriquant pas, il a donc fallu attendre un mois pour les commandes.

Par ailleurs, confrontées au problème d’éclairage dans la zone, les équipes sont obligées de travailler jusqu’à 17h. Dans l’ensemble de ces chantiers, les travailleurs sont parfois victimes de l’incivisme des populations, a dénoncé le ministre. Ce qui ralentit considérablement le rythme de travail. C’est notamment le cas au quartier Diba-Diba, où, dit-il, «les travailleurs se font tabasser par les citoyens».

Interdiction du goudronnage bicouche

Profitant de cette sortie, le ministre des TP a rappelé à l’opinion le pourtour du domaine de compétences de son département, tout en indiquant son rejet pour le goudronnage bicouche. «Nous avons pour responsabilité les 2X2 voies. Les routes nationales, c’est notre responsabilité. Une fois vous allez au niveau en dessous que sont les voiries, les ruelles, cela relève désormais des mairies», a-t-il indiqué. Les grands travaux d’infrastructure, a-t-il ajouté, «c’est du ressort de l’ANGTI». La route Port-Gentil-Omboué comme la construction du nouvel aéroport s’inscrivent dans cette catégorie.

Pour garantir la qualité de la route, le ministre envisage d’interdire le goudronnage bicouche. «Vous avez plusieurs façons de faire la route. Vous pouvez faire juste un décaissement de 15cm, compacter la latérite et tout de suite mettre du goudron par dessus. Ce type d’ouvrage dans un pays où il pleut 9 mois sur 12 dure 6 mois, et après vous recommencez». Cette approche, souligne Arnaud Engandji, est à l’origine de la courte survie des chaussées.

«Pour couper court, on a décidé d’interdire cette façon de faire de façon définitive en disant aux gens, lorsqu’on construit une route, on la fait bien pour qu’elle soit durable». Pour Arnaud Engandji, il vaut mieux une route latéritique entretenue en tout temps, «qu’une route que l’on prétend avoir goudronnée». «Voilà à peu près, la logique que nous imposons au niveau des TP», a-t-il affirmé.
Commentaires

Dans le dossier
Activités économiques
Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux


Comment

Comment