Célébration du 14 juillet à Libreville

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Publié le mardi 16 juillet 2019 | Agence Gabonaise de Presse

© Agence Gabonaise de Presse par DR
L’ambassadeur de France au Gabon, Philippe Autie en compagnie du premier ministre gabonais, Julien Nkoghé Békalé

L’ambassadeur de France au Gabon, Philippe Autie a salué, le dimanche 14 juillet à Libreville, le niveau de la coopération multiforme qui lie le Gabon et la France à l’occasion de la commémoration du «14 juillet», la fête nationale de la France. Tout en saluant le caractère dynamique et vigoureux des relations entre les deux pays, le diplomate français a réaffirmé la volonté de la France d’accompagner davantage le Gabon dans son processus de développement.

Justifiant le dynamisme et la vigueur des relations entre les deux Etats, Philippe Autie est revenu sur plusieurs domaines dans lesquels cette coopération est manifeste d’abord au niveau environnemental.

«Combat, en premier lieu, contre le réchauffement climatique et pour la défense de la biodiversité. Couvert à près de 90% par la forêt, au cœur d’une région qui forme le second poumon du monde après l’Amazonie et l’un des pôles mondiaux de la biodiversité, le Gabon est pour mon pays un partenaire naturel dans la diplomatie environnementale et climatique, notamment depuis les négociations de la COP 21 et de l’accord de Paris sur le climat, mais aussi en sa qualité de président du CAHOSCC (Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur les changements climatiques). Ce n’est pas par hasard que la France, présidente du G7, a tenu à associer le Gabon à la réunion du G7 environnement, à Reims, en mai dernier», a-t-il dit.

«Nos deux pays seront également engagés côte à côte, lors du Sommet des Nations Unies pour le Climat en septembre prochain à New York. Mon pays est heureux de sa coopération avec le Gabon dans le secteur de l’environnement et de la préservation de la forêt et de la biodiversité, que nous finançons dans le cadre de l’accord bilatéral de conversion de dette. Nous sommes fiers de l’exemplarité en matière de développement durable des entreprises forestières françaises installées au Gabon, toutes certifiées FSC», a-t-il poursuivi.

Autre pan de la coopération évoqué par l’ambassadeur de France est le domaine militaire où les relations bilatérales entre les deux pays sont palpables.

«Combat, ensuite, pour la stabilité régionale et la lutte contre le terrorisme. La France se réjouit d’accompagner le Gabon dans son engagement dans la sécurité collective de l’Afrique centrale : - lutte contre l’insécurité maritime dans le golfe de Guinée dans le cadre du processus de Yaoundé ; - participation d’un bataillon gabonais à la MINUSCA en République centrafricaine ; - implication dans la CEEAC, dont Libreville abrite le siège et l’état-major régional ; - accueil sur le sol gabonais des Eléments français au Gabon, tournés vers les dix pays membres de la CEEAC ; - et de deux écoles nationales à vocation régionale soutenues par la France», a-t-il déclaré.

«C’est ainsi largement dans cette perspective régionale que s’inscrit la riche relation de défense entre le Gabon et la France, un de nos premiers partenariats en Afrique subsaharienne. Une coopération qui s’est encore renforcée sur l’année écoulée, avec la visite à Libreville du chef d’état-major général des armées françaises en mars et la visite à Paris de la ministre de la Défense en juin, avec le renouvellement du traité bilatéral de défense en mai, avec la montée en gamme de notre coopération structurelle et de notre coopération en matière de lutte contre le terrorisme et avec la mise à jour de l’accord franco-gabonais de gestion des flux migratoires», a fait savoir le diplomate français.

Cette orientation régionale de la coopération de défense entre le Gabon et la France est aussi une perspective multilatérale : la France souhaite qu’entre les Nations unies et les organisations sous-régionales, l’Union africaine soit toujours plus présente et crédible en matière de maintien de la paix, a-t-il ajouté.

Le diplomate français n’a pas manqué d’aborder le partenariat économique entre le Gabon et la France marqué par le financement de plusieurs projets notamment dans le secteur de l’éducation, où l’Agence Française de Développement (AFD) est engagée dans un projet de 154 M€ pour la construction de 500 salles de classe de primaire et collège sur Libreville et Port-Gentil, pour 25.000 élèves.

«L’engagement de la France auprès du Gabon en matière éducative se traduit également par son appui aux six «Ecoles publiques conventionnées» (EPC) : écoles primaires homologuées par le ministère français de l’Education nationale, elles scolarisent 2.500 élèves dont 400 Français. Un diagnostic de ce dispositif est en cours, la France souhaitant que soient identifiées et réunies les conditions nécessaires à la poursuite de sa mission. Au-delà de l’éducation et la santé, qu’on me permette de mentionner aussi le soutien que la France, via l’AFD, se prépare à apporter au secteur agricole, en instruisant actuellement un projet pour un montant de 30 M€, et l’accent que nous souhaitons mettre de plus en plus sur la société civile au bénéfice des PME, notamment dans le domaine de l’artisanat et du numérique, et de la jeunesse et de la condition féminine», a-t-il poursuivi.

De même, Philippe Autie a indiqué que les entreprises françaises entendent contribuer pleinement à la diversification de l’économie gabonaise, dans tous les domaines. D’importantes opportunités d’investissement sont en vue et doivent être saisies, notamment dans le secteur minier et les infrastructures.

«La proximité entre le Gabon et la France est aussi bien sûr d’ordre économique. Premier fournisseur et premier investisseur étranger avec près d’une centaine de filiales d’entreprises françaises et autant de sociétés de droit gabonais détenues par des Français, présente dans tous les secteurs, la France est attachée à son partenariat économique avec le Gabon. Nous ne pouvons que nous réjouir de la trajectoire ascendante de nos relations d’affaires ces douze derniers mois. L’organisation d’un Forum d’affaires dans les locaux du Sénat à Paris, en mars, en a fourni l’illustration», a-t-il indiqué.

Outre ces pans, il a également relevé la vigueur et le dynamisme dans les relations de coopération au niveau communautaire, culturel avant d’exprimer le vœu dans le domaine sportif.

Cette commémoration a vu la présence des autorités gabonaises dont le secrétaire général de la Présidence, Jean Yves Teale, du Président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, de la Présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo, du Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé, de plusieurs membres du gouvernement, des leaders de l’opposition et de la Majorité, du corps diplomatique, des milieux économiques, ainsi que de la communauté française et de leurs représentants.

Cette rencontre a été précédée dans la matinée par une cérémonie militaire au camp de Gaulle présidé par le général commandant les Eléments français au Gabon (EFG).

Stéphane Nguéma

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