Dénonçant les conditions de leur mise en chômage technique, les 105 agents de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) ont laissé éclater leur colère, le 12 juillet à Libreville.
C’est le temps de la colère à l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI), où les 105 employés mis en chômage technique contestent les contours de cette décision économique. Ils ont exprimé leur mécontentement, le 12 juillet, 48 heures après la notification de cette décision.
Dans une note de service datée du 10 juillet, en effet, le directeur général de cette administration en charge de la réalisation des grands travaux de l’État, a décidé de mettre 50% des effectifs en chômage technique. «Cette note stipule que les plus hautes autorités ont décidé de la réduction de moitié du personnel de l’ANGTI. Cette information a été relayée auprès du personnel», a reconnu un délégué du personnel à l’ANGTI.
«Grande était notre surprise ce matin, lorsque la direction générale a demandé que chaque employé signe son départ en chômage technique avec comme condition, l’octroi de 15% du salaire de base et la prime de logement», a regretté Cred Abraham Malouangou. Dans sa note, la direction générale a informé, en effet que 105 employés mis en chômage technique percevront une indemnité correspondant à un pourcentage du salaire de base + la prime de logement.
Les principaux concernés ne s’attendaient certainement pas à «15% seulement», tandis que les expatriés auraient reçu la totalité de leurs soldes et indemnités. Par ailleurs, les employés contestent également les conditions de leur mise en chômage technique. «Des échanges entre la direction générale, les délégués du personnel et l’inspection du Travail, se sont faits en un temps record, entre le 10 et 11 juillet. Or, l’inspection du Travail doit bénéficier du temps nécessaire avec l’ensemble des délégués du personnel pour la mise en place du processus de chômage technique», a estimé Cred Abraham Malouangou.
Une situation qui n’augure rien de bon à l’ANGTI, alors que la direction générale s’attendait à plus de sérénité, durant cette période de chômage technique, pour trouver les voies et moyens de relancer la machine.