Aux rumeurs voulant que les pays de la sous-région et le Gabon en particulier soient frappés depuis des mois par une absence de liquidités, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) oppose la différence entre les «devises» et le «Franc CFA».
Des rumeurs plutôt inquiétantes, alimentées par des «analyses» plus ou moins fausses de spécialistes en finances circulent depuis plusieurs semaines sur les réseaux à propos d’une supposée absence de devises sur le marché sous-régional. Le Gabon serait l’un des pays de l’Afrique centrale les plus touchés, affirment certains, qui tentent un lien avec la crise actuelle et les difficultés d’envoi d’argent à l’étranger. À la BEAC, ces rumeurs font plutôt sourire, mais ont donné lieu à un démenti de la part de Abbas Mahamat Tolli.
«Les rumeurs selon lesquelles il n’y aurait pas de devises ne sont pas fondées, parce que les devises n’ont pas vocation à se retrouver dans la rue. C’est le franc CFA qui doit s’y retrouver parce que c’est la monnaie qui a libre circulation et pouvoir libératoire dans la communauté Cemac», a réagi le gouverneur de la BEAC au terme de son audience avec le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, le 10 juillet, à Libreville.
«Les devises sont [accessibles] au niveau de la banque centrale, assure Abbas Mahamat Tolli. Nous permettons aux banques de les acquérir de façon légale [pour qu’elles] le revendent aux personnes qui voyagent. C’est une des facilités que nous accordons.»