Adopté après deux jours d’examen, le projet de budget primitif de la commune de Libreville, fixé à 27,9 milliards de francs CFA, pourrait ne pas être exécuté pleinement comme il est désormais de coutume au Gabon. Le Conseil municipal craint de ne pas pouvoir réaliser tous ses projets.
Proposé à 27,9 milliards de francs CFA, le projet de budget primitif de la commune de Libreville a été «adopté à l’unanimité», jeudi 11 juillet. Cet argent devrait, en principe, permettre de matérialiser les ambitions de Léandre Nzué, exprimées deux jours plus tôt, qui consistent, selon le patron de l’Hôtel de Ville, à faire de la capitale «une ville propre, belle, attrayante et prospère».
Seulement, pour y arriver, les élus municipaux auront besoin du soutien du gouvernement et du Trésor public. Certains conseillers, à l’instar d’Adrien Nguema Mba, craignent en effet que ce budget ne soit pas exécuté en totalité comme il est désormais de coutume au Gabon depuis plusieurs années. Une situation qui limiterait fortement l’action des municipalités.
«Nous [n’exécuterons] pas pleinement ces 27 milliards, parce qu’à chaque fois ça tourne autour de 40 et 50% du budget voté. C’est-à-dire que lorsque nous votons un budget comme celui-ci, nous n’allons exécuter que la moitié de ce qui nous est dévolu. Résultat : on ne peut pas faire grand-chose avec, et nous serons obligés de cibler certaines actions», regrette le 3e adjoint au maire de Libreville, chargé de l’Administration.
À l’ouverture des travaux, le 10 juillet, parmi les sept axes sur lesquels se fonde le budget 2019, l’on compte un ensemble d’actions liées à l’amélioration de la mobilité dans la ville, celle de l’accès à l’eau potable, l’éclairage public et des actions en faveur de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes. Les loisirs et le sport ne sont pas en reste.