Libreville, Depuis son accession aux hautes fonctions de chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba est resté proche du peuple. Le locataire du palais du Bord de mer n’entend pas pour cela s’enfermer dans sa tour d’ivoire et tourner le dos à ces Gabonais qui l’ont toujours soutenu.
Il est des faits qui n’appellent plus à aucun commentaire. Les populations de Libreville ont eu l’heureux plaisir de voir le président de la République assis au siège-avant d’une décapotable conduite par son directeur de cabinet, Brice Laccruche Alihanga, dans laquelle était également présent son frère, Fabrice Andjoua, directeur général du budget et des finances publiques, lui, assis à la banquette-arrière.
Par cette promenade à travers les rues de la capitale gabonaise, le président de la République prenait le pouls. Tout sourire, détendu et la main droite levée par moments, il tenait à saluer au passage ses compatriotes tout heureux de le revoir. Une image inimaginable comme l’auraient souhaité certains détracteurs, apôtres de l’apocalypse.
Quelques jours auparavant, il a commis le tour du propriétaire en sortant de son bureau douillet pour visiter le Palais de la Rénovation, échanger avec quelques collaborateurs. Des images qui rassurent davantage sur le fait qu’Ali Bongo Ondimba a définitivement surmonté son malaise.
Des sorties qui valent leur pesant d’or surtout quand on sait que même si l’opposition radicale est désormais aphone sur l’état de santé du président parce que convaincue de ce que depuis son retour définitif au pays Ali Bongo Ondimba a repris les commandes et désarçonné sur son vrai combat, une certaine opinion obnubilée par le chaos continue d’entretenir le flou.
Au palais du bord de mer, certaines sources commentent ces sorties comme étant une volonté du chef de l’Etat de communier avec sa population qu’il aime tant. «Il affectionne les descentes sur le terrain. Il va les multiplier dans les prochaines semaines et les prochains mois», lance un proche collaborateur.
«Il ne s’agit pas de convaincre les 0,1 % de ceux qui prennent leurs désirs pour la réalité, l’opposition radicale et une poignée de médias sur internet semi-professionnels et peu au fait des pratiques journalistiques. Non, il s’agit de nous adresser aux 99,9 % de Gabonais qui ne croient pas à tous les ragots qu’on leur sert à longueur de journée», poursuit un autre.