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Trois partis politiques de l’opposition exigent des preuves sur la capacité du président Ali Bongo à gouverner
Publié le vendredi 12 juillet 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
Richard
© Autre presse par DR
Richard Moulomba lisant la déclaration des 44 partis de l’opposition, à la Chambre de commerce de Libreville
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Les présidents de trois partis politiques de l’opposition, ont tenu une conférence de presse conjointe, le mercredi 10 juillet à Libreville, pour exiger au Gouvernement des preuves formelles et irréfutables sur les aptitudes du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, à assumer les charges de président de la République. Le cas échéant, ils exigent que soit constatée la vacance de pouvoir par les instances compétentes.

S’exprimant au nom de l’opposition, les présidents Richard Moulomba Mombo de l’Alliance rénovatrice nationale (Arena), Alexandre Barro Chambrier du Rassemblement Pour la Modernité (RPM) et Joël Ngouenenindzengouma des Sept Merveilles du Peuple (7MP), ont initié cette sortie, pour entretenir les populations sur la situation politique actuelle du Gabon, et surtout sur la santé du président Ali Bongo Ondimba, dont la capacité à poursuivre ses charges suscite des doutes.

«Nous demandons que des preuves formelles et irréfutables soient apportées au peuple gabonais sur les aptitudes réelles d’Ali Bongo à poursuivre l’accomplissement des lourdes charges de président de la République qu’il s’est accaparées. Le cas échéant, nous demandons que la vacance de pouvoir soit purement et simplement constatée», ont-ils exigé.

Pour eux, les images que montre l’exécutif aux Gabonais suscitent multiples interrogations, compte tenu d’un bon nombre d’incohérences relevées.

«Le Peuple constate des faits et il s’interroge. L’Exécutif gabonais le gave d’images montrant maladroitement, tantôt un Ali Bongo affaibli, tantôt bien portant ; tantôt un Ali Bongo privé de son bras droit, tantôt de son bras gauche ; tantôt un Ali Bongo malvoyant, tantôt bien voyant ; tantôt un Ali Bongo traînant un pied, tantôt marchant à peu près correctement», ont-ils relaté.

Parlant des responsabilités et devoirs inhérentes au chef de l’Etat, les opposants ont également déploré le silence dans lequel il s’est muré, vis-à-vis de son peuple. Selon eux, c’est désormais le Directeur de cabinet du président de la République, la Première Dame, le Premier ministre, ainsi que plusieurs autres personnalités, qui deviennent les interlocuteurs directs du peuple gabonais, pour toutes les questions auxquelles seul le président de la République est habilité à répondre.

A cet effet, ils ont interpellé tous les acteurs et institutions concernées pour une reprise en main de l’avenir du Gabon, qui a besoin de sortir de la crise qui l’handicape gravement depuis les évènements post-électoraux de 2016.

«Nous interpellons tous les acteurs et toutes les forces vives susceptibles de contribuer au rétablissement du fonctionnement normal de notre pays, à travers l’institution qu’est le président de la République. Nous interpellons en particulier le Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), le Parlement gabonais, la Cour Constitutionnelle gabonaise, le Gouvernement gabonais, l’Union Africaine, l’Union Européenne et tous les pays amis du Gabon, notamment la France, les Etats-Unis et le Maroc. A chacun, selon son niveau de responsabilité, de répondre au peuple de façon convaincante et satisfaisante», ont-ils lancé.

Terminant cette déclaration, les membres de ces partis d’opposition ont condamné fermement les poursuites pour propagation de fausses nouvelles du ministère de l’Intérieur, engagées à l’encontre du président de la confédération syndicale Dynamique unitaire, Jean Rémy Yama, qui a récemment fait une déclaration au sujet du mutisme du chef de l’Etat face aux revendications des travailleurs.

«Nous condamnons avec la plus grande fermeté toutes les menaces du pouvoir envers les syndicalistes de Dynamique Unitaire, en particulier envers Jean Rémy Yama, son président, qui n’a fait qu’usage de sa liberté de conscience et de pensée que lui garantit la Constitution de la République gabonaise», ont-ils laissé entendre.

Rappelons que, cette conférence de presse intervient après une léthargie observée par plusieurs partis de l’opposition.

DAM
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