Clôturant son année judiciaire, le 10 juillet à Libreville, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) a évoqué plusieurs sujets, dont l’affaire en rapport avec le trafic de Kevazingo. Qualifiant ce scandale d’«inadmissible et intolérable», les hommes en toge ont promis de tout faire pour «la manifestation de la vérité».
Si le dénouement de l’affaire du trafic de Kevazingo suit son cours, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) a promis de jouer sa participation. «Après analyse des faits et consultation des auteurs en charge du dossier, il est évident que ce dossier intéresse le peuple gabonais tout entier et nous comprenons les appréhensions légitimes qu’il manifeste», a affirmé le Synamag, le 10 juillet à Libreville, assurant qu’il ne ménagera «aucun effort pour la manifestation de la vérité».
Le scandale du Kevazingo est né de la disparition de containeurs de cette essence précieuse. Sur près de 400 containeurs saisis, «353 placés sous main de la justice ont curieusement disparu», selon le Parquet de Libreville. La découverte a été faite sur le site d’entreposage de 3C Transit à Owendo, le 30 avril dernier. Une affaire portant atteinte à «nos ressources naturelles, mais aussi une atteinte grave à l’application des décisions de justice», ont estimé les hommes en toge.
«Comment comprendre que des biens placés sous main de justice ont été distraits par des agents de l’État ?», s’est interrogé le Synamag, affirmant que cela est «inadmissible et intolérable». Raison pour laquelle il exhorte ses membres à travailler d’arrache-pied, afin que toutes les procédures soient engagées dans les formes réglementaires ; et que les décisions justes soient prises à l’endroit de tous les «indélicats».
Pour y arriver, le Synamag a sollicité du pouvoir exécutif, «la mise à disposition des moyens nécessaires pour retrouver les containeurs distraits et appréhender toutes les personnes impliquées dans cette affaire». Les premières têtes sont déjà tombées dans cette affaire, notamment dans l’administration des Eaux et Forêt, et celle des Douanes.