La Haute autorité de la communication envisage des sanctions à l’encontre de ceux des confrères qui se feront l’écho des dernières déclarations semblables à celles de Jean Rémy Yama annonçant le départ du chef de l’Etat gabonais.
Tous ceux des médias qui tenteraient de relayer des propos similaires à ceux de Jean Rémy Yama ayant annoncé la disparition d’Ali Bongo Ondimba pourraient bien s’exposer à des sanctions. Cet avertissement de la Haute autorité de la communication (HAC), sous forme de mise en garde, a été fait jeudi au cours d’une séance plénière d’analyse de la déclaration du leader de Dynamique unitaire (DU).
L’on se souvient qu’au cours d’une conférence de presse donnée le 2 juillet dernier à Libreville, a déclaré qu’«Ali Bongo Ondimba est.. Il n’existe plus». L’organe de régulation de la communication qui reconnait que le droit à l’information est un droit fondamental et protégé par la Loi fondamentale au Gabon, rappelle tout de même que «l’expression de ce droit n’est pas absolu».
Après une analyse profonde des propos du syndicaliste, Raphaël Ntoutoume Nkoghe et les autres membres de la HAC ont conclu que le message véhiculé «n’est que le fruit des conjonctures reposant sur des faits non vérifiés». D’après eux, le syndicaliste «fait l’apologie de la contrevérité (…) avec un cynisme narcissique, la déclaration de sieur Yama constitue une insinuation malveillante, calomnieuse».
Pour la HAC, cette sortie maladroite constitue une atteinte grave à la vie privée du chef de l’Etat. «C’est une injure envers l’institution du président de la République et à la personne d’Ali Bongo Ondimba», rapporte Jean François Mouwaka Ngonga, porte-parole adjoint de l’organe de régulation.
Les informations publiées «ne doivent pas constituer une incitation à la sédition, à la haine, une invitation à l’incivisme et à la rébellion. L’information publiée doit être exacte, juste et vérifiée», a-t-il poursuivi.
Devant une telle maladresse, «la HAC fait injonction à tous les médias de faire preuve de professionnalisme, d’éthique et de responsabilité dans le traitement des informations qu’ils diffusent et qu’elle se réserve le droit de prendre les sanctions appropriées à l’égard des irrédentistes», a conclu Jean François Mouwaka Ngonga.