Le 12ème Sommet extraordinaire de l’Union africaine s’est déroulé ce weekend à Niamey, la capitale nigérienne. Plusieurs instruments opérationnels de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) ont été officiellement lancés à cette occasion.
« Ratifiée par le Gabon, la Zone de libre-échange continentale africaine qui prend forme sous nos yeux constitue sans aucun doute un des événements les plus importants de l’histoire contemporaine de l’Afrique », s’est réjoui sur son compte Twitter Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Ce dimanche, le ministre des Affaires étrangères du Gabon a reçu des mains du président de la Commission de l’Union Africaine, le tchadien Moussa Faki Mahamat, l’instrument de ratification de la Zleca par le Gabon. « Un rêve, un vieux rêve se réalise », s’est exclamé, toujours sur Twitter, ce dernier, rappelant que le projet de zone de libre échange panafricaine avait été envisagé dès le sommet inaugural de l’OUA en 1963.
Projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, la ZLECA fera de l’Afrique la plus grande zone commerciale du monde en termes de nombre de pays membres. Les pays signataires s’engagent notamment à supprimer les droits sur 90 % des biens et à éliminer les nombreux obstacles au niveau de 84.000 kilomètres de frontières africaines. L’accord ouvre la voie à la constitution d’un marché unique de 1,2 milliards de consommateurs et pourrait annuellement accroître le commerce intra-africain de 52,3 %.
Mais ce sont tout particulièrement les retombées en termes d’emplois qui seront observées. Compte tenu de la forte croissance démographique en Afrique, il est impératif que les économies de ses différents pays créent des emplois en nombre suffisant pour absorber chaque année les millions de jeunes qui intègrent sur le marché du travail.