Réagissant le 5 juillet par rapport aux menaces de poursuites judiciaires contre Jean-Rémy Yama par le gouvernement, pour avoir déclaré qu’Ali Bongo est mort, la Coalition pour la nouvelle République qui s’en indigne a indiqué que des proches du syndicaliste ont été enlevés. Elle exige leur libération.
Les menaces de poursuites judiciaires du gouvernement contre Jean-Rémy Yama ne cessent de susciter des réactions. Le 5 juillet, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) a indiqué que l’information relative à la mort d’Ali Bongo a été maintes fois évoquée par de nombreux médias et des personnalités politiques étrangers, «sans que le gouvernement s’en émeuve». Dans cette optique, elle estime que «la déclaration de Jean-Rémy Yama traduit l’exaspération du peuple et des travailleurs face à l’absence d’un interlocuteur capable d’apporter des réponses à leurs revendications».
«Elle exprime le sentiment général de la majorité des gabonais sur le flou artistique que le pouvoir putschiste entretient sur la présence d’Ali Bongo au Gabon et sur sa capacité à assurer pleinement les fonctions de président de la République», a déclaré la CNR à travers un communiqué. Considérant que les «émergents» ont plongé le pays dans une «crise profonde», elle pense que la solution est «la reconnaissance de la vérité des urnes de l’élection présidentielle du 27 août 2016». Pour ainsi dire, 3 ans après la présidentielle, la CNR persiste : Jean-Ping a été élu avec 65% des suffrages exprimés.
Considérant que le pouvoir s’accroche à la tête de l’Etat par tous les moyens, elle est convaincu qu’il «pousse les gabonais à la révolte». «Par son incompétence, c’est plutôt le pouvoir qui crée la psychose auprès de nos partenaires au développement, comme le prouve la fermeture de plusieurs entreprises», souligne le communiqué. La CNR qui dit réaffirmé son soutien à Jean-Rémy Yama a indiqué des membres de la famille de ce dernier ont été «enlevés le jeudi 4 juillet au petit matin». Il s’agit, indique le communiqué, «du couple Boundoukou, parents proches de Jean-Rémy Yama».
La CNR qui condamne ces enlèvements, dénonce «les méthodes dictatoriales de ce régime putschiste qui tente en vain de museler les Gabonais» exige la libération immédiate du couple Boundoukou et la cessation des menaces et intimidations sur la personne de Jean-Rémy Yama.