Après le mouvement Appel à agir,c’est autour de l’Union nationale de se solidariser de Jean Remy Yama, président de Dynamique unitaire.Ce parti politique de l’opposition gabonaise ,dans sa déclaration de ce vendredi 5 juillet 2019,appelle les institutions de la République, particulièrement la Cour constitutionnelle, à prendre la mesure de la situation et à tirer toutes les conséquences politiques et constitutionnelles de la vacance à la tête du pouvoir pour éviter que des individus non qualifiés puissent, à leur guise et pour leur profit personnel.
Le Mercredi 3 juillet dernier, dans une déclaration lue sur les antennes de Gabon Télévision, par le ministre d’Etat MBOUMBOU MIYAKOU, le gouvernement a menacé le Président de la confédération syndicale Dynamique Unitaire, Jean Rémy YAMA, de poursuites judiciaires. Dans un insolite mélange des genres, le ministre d’Etat en charge de la Justice et de l’Intérieur a accusé Jean Rémy Yama de "propagation de fausses nouvelles" visant à "susciter une certaine psychose auprès de nos partenaires au développement et incidemment à affecter l’environnement des affaires, l’ordre public et la cohésion sociale.". Rien de moins.
Ces menaces d’un autre âge rappellent que le pouvoir établi a fait de l’instrumentalisation de la justice et de la répression aveugle les principes de sa gouvernance. L’Union Nationale observe qu’en ne condamnant pas la descente musclée d’éléments des forces de l’ordre au domicile de Monsieur YAMA sans l’autorisation du procureur de la République, le pouvoir s’accuse implicitement de ce grave forfait. L’Union Nationale dit tout son soutien à l’œuvre syndicale de Jean Rémy Yama et rend hommage à l’engagement de Dynamique Unitaire en faveur du progrès social et du respect des droits civiques des Gabonais.
L’Union Nationale affirme que l’intimidation et la menace ne constituent pas des réponses aux légitimes questions du peuple gabonais sur les capacités de Monsieur ALI BONGO à assumer les devoirs de la charge de président de la République.
L’Union Nationale appelle les institutions de la République, particulièrement la Cour constitutionnelle, à prendre la mesure de la situation et à tirer toutes les conséquences politiques et constitutionnelles de la vacance à la tête du pouvoir pour éviter que des individus non qualifiés puissent, à leur guise et pour leur profit personnel, régir le pouvoir exécutif en tirant profit de la maladie incapacitante de Monsieur Ali BONGO.
C’est cette confusion au niveau de la Présidence de la République qui crée le doute et suscite des interprétations diverses sur la vie du Chef de l’État. Le reprocher à un citoyen ou à un groupe de citoyens, exprimant leur intime conviction sur cette situation, serait faire preuve de cécité politique ou de malhonnêteté inexcusable. L’Union Nationale attend du gouvernement plus de sérénité et lui demande de ne rien faire qui puisse provoquer la colère et l’indignation d’une population déjà à cran du fait des problèmes économiques et sociaux.
Fait à Libreville, le 05 juillet 2019
Le Secrétaire Exécutif de l’Union Nationale
Minault Maxime ZIMA-EBEYARD